Depuis l’avènement de la démocratie en 1990, les gouvernants successifs béninois ont pris assez de dispositions pour embarquer la ville de Cotonou dans le processus de son urbanisation. Mais cette volonté de faire de cette ville, la vitrine du pays est sujette à plusieurs difficultés dont celle de la sécurité des personnes et des biens sur certaines aires. Cet écart justifie le bien-fondé de la présente recherche qui s’est donnée pour objectif d’analyser les facteurs explicatifs de la présence des aires de délinquance dans la ville de Cotonou en dépit de toutes les dispositions prises. Pour y arriver, une approche méthodologique mixte a été adoptée. Elle a permis d’interviewer 78 acteurs aux profils diversifiés. Au terme des travaux, il ressort que le déséquilibre social alimenté par le statut économique précaire d’une bonne partie de la population, l’hétérogénéité de la population et l’effondrement des formes de régulation sociale engendrée par les modes d’urbanisation justifient la résistance de certaines poches d’insécurité à Cotonou à l’ère contemporaine. Mots clés : processus; urbanisation ; épreuve ; aires de délinquance ; Cotonou.