ANALYSE HAYÉKIENNE DES FACTEURS EXOGÈNES DU DÉCLIN DÉMOCRATIQUE DE L’AFRIQUE : DU GOUVERNEMENT REPRÉSENTATIF À L’ÉTAT TOTALITAIRE
Auteur.e.s
Christ METOGO M’OBOUNOU ASSOUMOU , .
Résumé
La décolonisation, en tant qu'acte juridico-administratif entérinant l'indépendance des territoires conquis par les puissances coloniales européennes, n'a pas abouti à la décolonialité de l'Afrique. Bien que la souveraineté des États africains ait été reconnue à l'échelle mondiale, cette respectabilité apparente n'a pas épuré tous les réflexes de subordination acquis au cours de nombreux siècles de domination. C'est pourquoi, en concevant leurs modèles de société à faire prévaloir, ceux-ci ont amalgamé le fait de s'engager sur la voie du développement en s'inspirant des formes de gouvernement qui ont réussi ailleurs, avec celui assez différent d'ériger la culture étrangère en norme civilisationnelle universelle. En clair, lorsque ces nations se sont approprié les institutions de la démocratie libérale, propres aux structures sociales occidentales, elles n'ont pas concilié le paradigme de l'altérité avec les spécificités culturelles de leur contexte géographique. Finalement, comme le précise Hayek, cet essai de transplantation d'un régime prétendument idéal a abouti à un échec en l'absence de traditions juridiques analogues à la suprématie du droit.
Mots-clés : Afrique, décolonisation, démocratie, État, représentation, totalitaire, tradition.