DU CULTUEL AU CULINAIRE : ANALYSE SOCIO-ANTHROPOLOGIQUE DE LA TOPONYMIE DES METS BOMIWO, AVATA, ADJAGBE, ET KONGNIMIN DANS LA COMMUNE DE BOHICON (BENIN)
Auteur.e.s
Emilia Mawugnon AZALOU TINGBE , .
Résumé
La présente recherche porte sur l’analyse socio-anthropologique de la toponymie des mets à Bohicon, avec un focus sur quatre plats emblématiques : BOMIWO, AVATA, ADJAGBE, ET KONGNIMIN. Cette recherche vise à comprendre les dynamiques culturelles et identitaires qui sous-tendent la dénomination et la transmission de ces spécialités culinaires. L’analyse s’appuie sur la théorie de la transmission culturelle de D. Sperber (1996, p.156), qui conceptualise les phénomènes culturels comme des représentations se propageant dans les groupes sociaux. Cette approche a permis d’analyser comment les toponymes culinaires fonctionnent comme des "attracteurs culturels" persistant à travers les générations. Fondée sur la démarche qualitative, cette recherche a mobilisé comme techniques : la recherche documentaire, des entretiens semi-directifs et l’observation directe auprès de 47 acteurs dont 17 femmes âgées, 10 dignitaires traditionnels, 08 pères de famille et 12 responsables municipaux. Les résultats révèlent que ces mets constituent des marqueurs identitaires ancrés dans des pratiques rituelles spécifiques. Le BOMIWO trouve son origine dans les sacrifices vodoun, ‘’le ADJAGBE ‘’ représente la nourriture rituelle des jumeaux, tandis que AVATA et KONGNIMIN constituent les offrandes aux ancêtres. Leur modernisation progressive passant de mets exclusivement rituels à des spécialités de mets commercialisées illustre les processus d’adaptation culturelle face aux transformations urbaines.
Mots-clés : toponymie, transmission culturelle, identité territoriale, patrimoine culinaire, Bohicon.
La présente recherche porte sur l’analyse socio-anthropologique de la toponymie des mets à Bohicon, avec un focus sur quatre plats emblématiques : BOMIWO, AVATA, ADJAGBE, ET KONGNIMIN. Cette recherche vise à comprendre les dynamiques culturelles et identitaires qui sous-tendent la dénomination et la transmission de ces spécialités culinaires. L’analyse s’appuie sur la théorie de la transmission culturelle de D. Sperber (1996, p.156), qui conceptualise les phénomènes culturels comme des représentations se propageant dans les groupes sociaux. Cette approche a permis d’analyser comment les toponymes culinaires fonctionnent comme des "attracteurs culturels" persistant à travers les générations. Fondée sur la démarche qualitative, cette recherche a mobilisé comme techniques : la recherche documentaire, des entretiens semi-directifs et l’observation directe auprès de 47 acteurs dont 17 femmes âgées, 10 dignitaires traditionnels, 08 pères de famille et 12 responsables municipaux. Les résultats révèlent que ces mets constituent des marqueurs identitaires ancrés dans des pratiques rituelles spécifiques. Le BOMIWO trouve son origine dans les sacrifices vodoun, ‘’le ADJAGBE ‘’ représente la nourriture rituelle des jumeaux, tandis que AVATA et KONGNIMIN constituent les offrandes aux ancêtres. Leur modernisation progressive passant de mets exclusivement rituels à des spécialités de mets commercialisées illustre les processus d’adaptation culturelle face aux transformations urbaines.
Mots-clés : toponymie, transmission culturelle, identité territoriale, patrimoine culinaire, Bohicon.