L’EMPLOI D’AIDE-MÉNAGÈRE A L’ÉPREUVE DES PERCEPTIONS DES EMPLOYEURS : QUELLE INCIDENCE SUR LES CONDITIONS DE TRAVAIL DES AIDE- MÉNAGÈRES AU SEIN DES MAQUIS À BOUAKÉ ?
Auteur.e.s
Tidiane Kassoum KOULIBALY , .
Résumé
La précarisation de l’emploi constitue une préoccupation majeure inscrite au cœur des politiques de lutte contre le chômage en Côte d’Ivoire. Dans le secteur informel, de nombreuses jeunes filles du fait de leur profil social trouvent dans l’emploi d’aide-ménagère une alternative pour échapper au chômage. L’exerçant également au sein des maquis, elles s’y trouvent confrontées à des insuffisances de nature à rendre précaire leurs conditions de travail. Dans la présente recherche il s’est agi de questionner cette précarisation à la lumière des perceptions qu’ont les employeurs au sein des maquis de Bouaké de cet emploi. Plus concrètement, l’étude a analysé l’influence des perceptions des employeurs vis à vis de l’emploi d’aide-ménagère sur la précarisation des conditions de travail des filles l’exerçant au sein des maquis à Bouaké. Dans une approche quantitative, l’analyse des données recueillies révèle que pour ces employeurs, cet emploi reste informel et ne peut bénéficier des traitements professionnels conformes aux prescriptions légales en vigueur. Ainsi, les perceptions nourries par ces employeurs contribuent à la précarisation des conditions de travail des aide-ménagères qu’ils emploient. Les éléments caractéristiques de cette précarisation sont entre autres les bas salaires, le surcroit de travail, la durée excessive du temps de travail journalier ainsi que le temps de repos hebdomadaire insuffisant.
Mots clés : perceptions, employeurs, maquis, aide-ménagère, précarisation