Cette contribution analyse les indicateurs liés à la présence et au travail des enfants dans l’orpaillage à Tanda. Elle répond à l’hypothèse selon laquelle, la précarité des conditions de vie des ménages dans la zone d’étude, définie l’employabilité de la main d’œuvre enfantine sur les sites. L’analyse s’est appuyée sur une approche socio-économique au moyen d’entretiens individuels, structurés et collectifs. L’échantillonnage accidentel a été utilisé pour collecter les données quantitatives auprès des enfants, de leurs parents et des responsables de sites. Les résultats ont montré que la présence des enfants dans l’orpaillage est liée à la vulnérabilité économiques de leurs parents (49 %). Cependant, la présence des parents eux-mêmes sur les sites (22 %), l’effet de mode (10 %) et le gain rapide (19 %) dans le secteur, amplifient davantage, la situation d’employabilité des enfants dans l’orpaillage dans les localités visitées. Sur les sites, les enfants sont affectés à plusieurs tâches liées au concassage, au lavage du minerai, à la traction, à la surveillance des plus jeunes enfant et à l’amalgamation. Le caractère esquintant des tâches exercées associé à la dangerosité du secteur, soumet ceux-ci à de nombreux dangers socio-sanitaires, économiques et physiques, compromettant ainsi, leur socialisation durable. Quant au niveau de scolarisation des enfants enquêtés, il reste assez précaire avec plus de 81 % d’abandon scolaire dès les premiers mois de présence sur les sites. En somme, le travail dans l’orpaillage participe à la dégradation des conditions de vie des enfants. Cette situation implique davantage, une redynamisation sérieuse et durable du secteur minier ivoirien . Mots-clés : Orpaillage, travail des enfants, précarité, résilience, déperdition scolaire, Tanda, Côte d’Ivoire.