Lonan Simplice CAMARA
Doctorant
Université Alassane Ouattara
Cette étude retrace quelque peu la politique de la décentralisation telle que vécue en Côte d’Ivoire dans le processus de développement du pays. En effet, à travers cet écrit l’on comprend l’évolution de la décentralisation et ses effets sur les populations ivoiriennes. Toutefois, l’étude présente la ville de Bouaké, en mettant en exergue ses potentialités et ses changements socio-économiques observés au lendemain des différentes crises militaro-politiques que la Côte d’Ivoire a connue. En conséquence, quelle est la politique de la décentralisation mise en place en Côte d’Ivoire ? Pour ce faire, il est question de prime abord de présenter la politique de la décentralisation, ensuite, la ville de Bouaké et les rapports sociaux qui en découlent ces dernières décennies. A partir, d’une étude qualitative, l’on a pu comprendre la politique de la décentralisation et son évolution en Côte D’Ivoire. Aussi, décelé les rapports sociaux que laissent entrevoir les Bouakois dans cette période post-crise.
This study recounts the decentralisation politic such as it is experienced in Côte d’Ivoire into the development process of the country. Indeed, through this essay, we understand the decentralization progression and its effects on Ivorian people. Nonetheless, the study presents the city of Bouake, highlighting its potentialities and its social and economic changing observed in the days after the different military and politic crisis that Côte d’Ivoire lived. Consequently, what is the decentralization politic implemented in Côte d’Ivoire? For that, we should present first the decentralization politic, and then, the city of Bouake and the social relationships from where it is coming out these last decades. From the qualitative study, we were able to understand the decentralization politics and its evolution in Côte d’Ivoire. We also made out the social relationships that let discern the Bouake people into this post crisis period that they live.
Este estudio describe por poco la política de descentralización tal como se vive en Costa de Marfil en el proceso de desarrollo del país. En efecto, a través de este trabajo se comprende la evolución de la descentralización y sus efectos sobre la población del pais. Sin embargo, el estudio presenta la ciudad de Bouaké, destacando sus potencialidades y sus cambios socioeconómicos observados tras las diferentes crisis militar-políticas que ha conocido Costa de Marfil. En consecuencia, ¿cuál es la política de descentralización aplicada en Costa de Marfil? Para ello, a primera vista se trata de presentar la política de descentralización, a continuación, la ciudad de Bouaké y las relaciones sociales que de ella se derivan en las últimas décadas. A partir de un estudio cualitativo, se pudo comprender la política de descentralización y su evolución en Costa de Marfil. Además, detecta las relaciones sociales que dejan entrever los habitantes de dicha ciudad en este período post-crisis.
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Introduction
Au lendemain de la crise militaro-politique survenue en 2002 la ville de Bouaké a du mal à retrouver sa lueur d’antan. En effet, nombreux sont les infrastructures qui n’ont pas été réhabilitées, les commerces et habitations qui ont toujours les séquelles des années de crises. L’on peut citer entre autre l’hôpital militaire, le camp de gendarmerie, Edi presse Bouaké, INFAS etc. ont connu des dommages très importants.
En outre, l’on remarque une dégradation très avancée de certaines rues dans la ville et l’on y constate une insalubrité très importante, car la broussaille y gagne de plus en plus du terrain. Des quartiers restent toujours déserts nonobstant la fin de la crise. L’on observe aussi des bâtiments pillés des murs criblés de balles etc. Des vestiges qui prouvent que la ville n’a pas été épargnée par cette crise. Hormis ce fait, les problèmes d’eau potable sont récurrents et il a fallu la pénurie d’eau survenue en 2018 dans la ville afin que l’Etat ivoirien se penche véritablement sur la question. C’est dire que, les Bouakois n’ont sans doute pas bénéficié du programme d’adduction d’eau potable initié dès les lendemains de la crise poste électorale de 2010 par le gouvernement ivoirien.
Bouaké occupe une place de choix dans le processus de développement en Côte d’Ivoire. Et les études jusque-là n’ont pas traitée pour la plupart des questions liées à la décentralisation et à la ville de Bouaké ces dix dernières années. C’est pourquoi, Il est opportun de savoir la place de Bouaké dans le développement du pays? Les atouts et limites de cette ville dans le développement du pays ? Quelle est la politique de la décentralisation qui sous-tend le développement de la Côte d’Ivoire ?
Dès lors, on présente en premier la politique de la décentralisation initiée en Côte d’Ivoire. Ensuite, ses implications dans le processus de développement du pays, et enfin, on présente la ville de Bouaké dans cette période post crise électorale de 2010.
La réalisation de ce travail repose sur des données qualitatives. La collecte de ses données se résume à consulter des ouvrages dont des documents écrits, des articles de presses écrites, des études menées sur la question, des rapports d’études, des articles mis en ligne. En d’autres termes, en ayant recours à des documents allants des années 1990 à 2019, l’on a fait usage de plusieurs sources documentaires dont : un rapport de la banque mondiale, une étude sur la décentralisation, trois articles portant sur certains évènements qui ont marqués la côte d’Ivoire et principalement la ville de Bouaké. Dans cette étude, l’observation directe a fait partie intégrante de nos outils de collecte de données. En clair, elle s’est faite, en sillonnant les rues de Bouaké, et en portant un regard significatif sur les attitudes de ses habitants. Cette technique de collecte de données a fait appel aux sens naturels et principalement à la vue.
Depuis le 7 août 1960 la Côte d’Ivoire est un pays indépendant et est situé en Afrique occidentale. Ce pays est constitué de plusieurs villes dont les principales sont : Abidjan, Bouaké, Yamoussoukro, Daloa, Korhogo et San-Pedro. Ces différentes villes jouent un rôle très important pour le développement du pays. Ainsi, allant sur la base d’un pouvoir centralisé du fait de son passé coloniale, le pays a hérité des pratiques du colonisateur, à savoir : administration, institution et infrastructures. Par conséquent, La politique de la décentralisation va connaître ses débuts véritables pendant la colonisation. C’est pourquoi, l’histoire de la décentralisation en Côte d’Ivoire est marquée par deux grandes périodes se situant respectivement avant et après l’indépendance. Le système de la décentralisation mis en place pendant la période coloniale s’est caractérisé par la création d’un nombre réduit de communes et, de surcroît de statuts juridiques différents à savoir: les communes mixtes, les communes de moyen exercice, les communes de plein exercice[1].
La décentralisation après l’indépendance est marquée par trois étapes allant respectivement de 1960 à 1980 de 1980 à 1985 et de 1985 à 1990[2]. Ces différentes étapes ont été orientées dans un premier temps vers l’expérimentation, ensuite, au démarrage effectif, et enfin, au renforcement de l’opération de communalisation et à l’élargissement du paysage communal.
Le développement de la Côte d’Ivoire a été entravé par de nombreuses crises d’abord dans les années 80 avec la crise financière et ensuite dans les 90 à 2011 avec différentes crises sociopolitiques. Ainsi, pour renouer avec la croissance le gouvernement ivoirien a élaboré une des stratégies de développement basées sur la promotion des territoires infranationaux. C’est en cela que, la politique de la décentralisation a connu une réforme majeure en septembre 2011 avec l’érection de la région en Collectivité Territoriale.
C’est en ce sens que, Degni (1998, p. 21) a dit :
La décentralisation est fondée sur le principe selon lequel l’Etat ne peut pas tout faire seul, à partir d’un centre unique de décision, la décentralisation est un procédé technique d’administration qui vise à créer des collectivités territoriales, personnes publiques distinctes de l’Etat, dans lesquelles celui-ci confères des pouvoirs de décision à des organes locaux généralement élus pour régler sur place des problèmes d’intérêt local.
Ainsi définie, la décentralisation procède d’une volonté politique des Etats de susciter la participation des populations à la gestion des affaires locales et au développement des collectivités décentralisées. Cependant, l’on note quelques disfonctionnements dans cette politique de décentralisation. Car, les collectivités territoriales semblent avoir du mal à se développer dans la mesure où celles-ci dépendent toujours des projets et programmes de développement initiés par l’Etat. Les autres villes de l’intérieur de la Côte d’Ivoire sont aux antipodes en termes de développement de la capitale économique ivoirienne. En d’autres termes, celles-ci manquent d’infrastructures socio-économiques et culturelles capables de répondre à leurs besoins.
Au plan économique, les villes de l’intérieur de la Côte d’Ivoire ne sont pas pour la plus part industrialisées et en manque d’infrastructures économiques pouvant répondre aux attentes des populations. En effet, en Côte d’Ivoire, hormis Abidjan et ses périphériques les autres villes n’ont pas de zone industrielle capable d’absorber leurs besoins en emploi et d’accroître le PIB de ces localités voire du pays.
Au plan social et culturel, les infrastructures des villes de l’intérieur n’arrivent pas pour la plus part à satisfaire les besoins des populations. En clair, les villes de l’intérieur manquent bien souvent de salle de spectacle. De sorte que, lorsqu’elles doivent abriter certains évènements des complexes sportifs et des espaces publics sont souvent sollicités.
Au plan sanitaire, la Côte d’Ivoire compte à ce jour cinq (5) CHU dont quatre(4) fonctionnels à ce jour. Et l’intérieur du pays ne compte qu’un(1) seul CHU qui n’est autre que celui de la ville de Bouaké.
En somme, la décentralisation laisse entrevoir de nombreuses limites au vu des inégalités qui existent entre la ville d’Abidjan et les autres villes de la Côte d’Ivoire.
La métropole Abidjan joue un rôle très important dans la compréhension de la politique du développement de la Côte d’Ivoire. Mais, l’on ne peut parler de développement de ce pays sans toutefois avoir un regard significatif sur les villes de l’intérieur qui jouent un rôle indéniable dans le développement socio-économique du pays.
Ainsi, selon un récent rapport de la banque mondiale portant sur les succès macroéconomiques et les échecs microéconomiques de la Côte d’Ivoire en 2018[3], la densité de la population au kilomètre carré dans la zone d’Abidjan s’avère très importante. En clair, selon encore ce même rapport:
La zone forestière de la Côte d’Ivoire compte 75,5% de la population ivoirienne[4] . Il y a une inégale répartition des richesses en Côte d’Ivoire avec une croissance peu inclusive, la croissance économique d’un pays doit être bien redistribuée. Malgré le fait que certaines données statistiques sur la pauvreté recueillie en 2015 montrent que le revenu national s’est accru de 80 % entre 2012 et 2015 et, que la Côte d’Ivoire enregistre pour la première fois depuis 40 ans une diminution de son taux de pauvreté, cette diminution reste faible, de 51 % à 46,3 %, avec le même nombre d’Ivoiriens pauvres qu’en 2008, soit environ 10,7 millions de personnes. En 2015, près de 46 % des Ivoiriens vivaient encore avec moins de 750 francs CFA par jour (environ 1,3 dollars). Les inégalités ne sont pas seulement économiques mais aussi géographiques. Les pauvres sont plus nombreux en zone rurale (56,8 %) qu’en milieu urbain (35,9 % dont 22,7 % à Abidjan), même si cet écart tend à diminuer au fil du temps avec un taux de pauvreté qui s’est réduit dans les campagnes (-5,7 %) entre 2008 et 2015 et, qui a augmenté dans les centres urbains (+6,4 %). Par ailleurs, le nord et le nord-ouest du pays sont plus pauvres (plus de 60 %) que le littoral et le sud-ouest (moins de 40 %)[5].
Située à environ 350 Km de la capitale économique de la Côte d’Ivoire, Bouaké est la deuxième ville la plus peuplée de la Côte d’Ivoire. Bouaké se trouve au centre de la Côte d’Ivoire. Avant le 20ème siècle, le nom de la ville était Gbékékro, kro signifiant village en baoulé, alors gbékékro signifie « village de gbéké » en référence au chef GossanGbéké, ancien roi de Gbékékro. Bouaké s’étend sur une superficie d’environ 72 km.2 Elle se situe au Nord des villes de Tiébissou et Didiévi, au Sud de Dabakala et Katiola, à l’Est de Béoumi, Botro et Sakassou et à l’Ouest de Brobo et M’bahiakro, Satama-Sokoro
Cette ville de la Côte d’Ivoire est considérée comme la deuxième plus grande ville du pays avec une population estimée à 536 719 habitants[6].
Bouaké, reste la troisième économie du pays après Abidjan et San-Pédro. Le PIB de Bouaké est de 0,758 milliards de dollars soit un peu plus de 3 % du PIB ivoirien[7].
Selon Youen et Gaël(2019): « Bouaké est située au carrefour des grands axes routiers et ferroviaires, une situation géographique faisant d’elle un lieu privilégié d’échanges »[8]. Ainsi, des commerces et de nombreuses sociétés n’ont plus rouvert à Bouaké après la crise. Cette situation confronte la jeunesse au chômage et favorise le grand banditisme, la consommation de stupéfiants, les agressions etc.
Au plan sanitaire Bouaké possède un(1) CHU qui ne regroupe pas toute les spécialités, ce qui fait que certains patients sont obligés de se rendre à Abidjan pour bénéficier de certains soins.
Son secteur primaire est animé par les activités agricoles avec des plantations d’anacardiers, de cacaoyers, caféiers etc. Les cultures vivrières produites sont l’igname, le riz, le maïs, le mil…Aussi, l’élevage de bovins, de caprins et de poulets dominent.
Le secteur secondaire, quant à lui est conduit par une usine de textile(Gonfreville), de transformation des noix de cajous(Olam), la SITAB etc. Ce secteur a été particulièrement affecté par les années de crise militaro-politique.
S’il y a un secteur qui demeure plus dynamique dans la capitale du Gbèkè, c’est celui dit tertiaire. Au niveau du transport, la ville dispose d’un aéroport (ICAO ; DIBK ; IATA ; BYK). Située sur la ligne du chemin de fer qui relie Abidjan à Ouagadougou au Burkina Faso, la ville dispose de la gare de Bouaké exploitée par la SITARAIL.
Des autocars de différentes compagnies assurent le voyage régulier aller-retour de Bouaké vers les autres villes ivoiriennes. Quant au déplacement à Bouaké, vous avez le choix entre les taxis ordinaires et les moto-taxis.
Après la prise de contrôle de tout le nord ivoirien par les Forces nouvelles en 2002, le commerce transfrontalier avec le Mali et surtout le Burkina Faso s’est considérablement développé, l’approvisionnement par le sud du pays étant devenu très difficile et aléatoire. Il en a résulté une moindre taxation des marchandises, la vie devenant ainsi meilleur marché au nord qu’au sud, contrairement à la situation antérieure, même si la pratique de la « taxation direct à la source » très répandu dans les pays du tiers monde, perdure comme dans la partie sud du pays, au détriment du niveau de vie de la population[9]. Bouaké s’approvisionne pour l’essentiel en denrées alimentaires à partir des pays voisins (Burkina Faso, Mali, Guinée…) et s’astreint à consommer« local » la ville est devenu une un no man’s land fiscal. Nombreux sont les produits de grande consommation vendu dans les commerces et les marchés qui proviennent des pays limitrophe de la Côte d’Ivoire ou de la sous-région, soit ces produits sont rentés frauduleusement en Côte d’Ivoire soit ses produits sont issus de la contrebande donc nuisibles pour l’industrie ivoirienne. Les produits de la contrebande sont les mieux commercialisés à Bouaké ce qui a fait de Bouaké un eldorado fiscal. Et tout ceci se passe sous l’œil de l’administration publique qui pourtant y est redéployé depuis 2007.
Le revenu par habitant à l’intérieur du pays s’avère moins important qu’Abidjan, mais malgré tout, Bouaké demeure la troisième économie du pays après Abidjan et San-Pedro.
Au plan social, la ville de Bouaké est cosmopolite et regroupe tous les groupes ethniques de la Côte d’Ivoire avec une forte présence de migrants issus des pays tels que le Mali, le Burkina Faso et la Guinée Conakry. La crise de 2002 a favorisé une entrée massive de migrants sur le sol ivoirien due à la porosité des frontières et au lendemain de celle-ci il est fort de constaté toujours cette présence importante de ces communautés sur cette partie du pays.
4.2. Déconstruction et reconstruction des rapports sociaux à Bouaké
L’on ne saurait parler de la capitale du Gbêkè sans les actes d’incivisme qui y règnent car Bouaké s’est illustrée à maintes reprises à travers plusieurs évènements tragiques qui ont secoués la Côte d’Ivoire. D’abord, par la première revendication des militaires au lendemain de la crise post-électorale en novembre 2014 pour la réclamation des paiements des arriérés de leur solde. Ce mouvement de manifestation est parti de Bouaké et s’est étendu dans la plupart des grandes villes du pays. Ensuite, Mieu (2016) a publié un article sur une manifestation contre l’augmentation des tarifs de l’électricité à Bouaké qui a été émaillée de violence faisant état de trois(3) morts, plusieurs blessés et de nombreux dégâts matériels[10]. Lors de ces manifestations des actes de vandalisme ont été perpétrés à l’encontre d’une agence la Compagnie Ivoirienne d’Electricité (CIE).
De plus, le 5 janvier 2017 une revendication des militaires et le 11 juin de la même année une autre revendication des militaires.[11] Et durant tous ces évènements, Bouaké était au cœur de ces revendications. En sus, au plan sécuritaire, Bouaké reste toujours en proie à la violence, où des braquages à mains armées, le phénomène de coupeurs de routes font partie du quotidien des Bouakois. Aussi, l’attaque de la base Centre de Coordination des Décisions Opérationnelles (CCDO) par des militaires de certaines casernes de Bouaké. En effet, le vendredi 05 janvier 2018 des échanges de tirs entre FDS ont fait de nombreux dégâts dont : un blessé léger ; Deux véhicules incendiés et une mise à feu des locaux du CCDO de la ville[12]. A cela, l’on peut ajouter les nombreuses menaces et protestations des ex-combattants démobilisés de la crise poste électorale de 2010. La grève des enseignants syndicalistes du 22 janvier 2019 qui a été réprimée par des actes de vandalisme à l’encontre de certains enseignants qui ont vu leur moto brûler.
A Bouaké, l’incivisme se traduit aussi par le comportement de certaines personnes sur des engins motorisés (tricycle et moto). En d’autres termes, l’on observe un non-respect du code de la route, des personnes qui conduisent sans le permis de conduire. L’on constate aussi des usagers qui s’asseyent à trois voire quatre sur des motos et circulant en toute quiétude dans les rues de la ville. Par ailleurs, dans le milieu du transport l’on peut voir des cas de surcharges. Autrement dit, des véhicules de type berline faisant la liaison entre Bouaké et d’autres localités voisines ayant à leur bord six(6) passagers au lieu de quatre(4) comme recommandé. A juste titre, l’on peut citer comme exemple les véhicules qui assurent le trafic entre Katiola et Bouaké. Aussi, les motos à Bouaké pour la plupart ne sont pas immatriculées et les usagers souvent ne portent pas de casque.
Conclusion
Aujourd’hui, selon le rapport de la banque mondiale datant de 2018 sur les succès macroéconomiques et les échecs microéconomiques de la Côte d’Ivoire la capitale économique de la Côte d’Ivoire concentre 80% des activités économiques du pays et abrite plus de 5 millions d’habitants. Abidjan demeure la ville la plus importante de la Côte d’ivoire avec une densité de la population très élevée. Et, cette situation présente une inégale répartition de la population ivoirienne et des richesses du pays. Ainsi, la politique de la décentralisation initiée par la Côte d’Ivoire depuis belle lurette s’avère limitée et favorise le développement d’une partie du pays. Cette étude met également en lumière la ville de Bouaké qui est la second ville de la Côte d’Ivoire dans le contexte de l’après crise post-électorale de 2010. Elle présente ses potentialités socio-économiques, les déconstructions et reconstruction des rapports sociaux observés et qui y ces dernières décennies.
Bibliographie
DEGNI-Segui Alice, (1998). L’évolution du processus de décentralisation en Côte d’Ivoire, in la décentralisation : étude comparée des législations ivoiriennes et françaises. Actes du colloque international, Abidjan 9-12 mai 1998 ; pp21-41.
MIEU Baudelaire(2016). « Côte d’Ivoire : violentes émeutes à Bouaké contre l’augmentation des prix de l’électricité», disponible sur https/www.bbc.com/afrique/region36871806.amp, consulté le 10/03/2022.
YOUEN Gourlay et TURINE Gaël(2019) « Abidjan-Ouagadougou : une voie dans la brousse», disponible sur https//www.geo.fr/voyage/bollore-cote-divoire-burkina-faso-lexpress-on-a-embarque-abord-du-train-abidjan-ouagadougou-ligne-de-vie-dafrique-de-louest-196859, consulté le 10/03/2022.
ANNA Sylvestre-Treiner et VINCENT Duhem(2017).«Côte d’Ivoire: retour sur une étrange mutinerie», disponible sur https//www.jeuneafrique.com/mag/440562/politique/cote-divoire-retour-mutinerie-reussie/, consulté le 10/03/2022.
SIA Kambou(2017). « Nouvelles mutineries à Bouaké et Abidjan », disponible sur https:// www.lexpresse.fr/actualite/monde/afrique/cote-d-ivoire-nouvelle-mutinerie-a-bouake_1907488.amp.html&ved=2ahUKEwi0ql7lwYH3AhUpy4UKHbeVAz8QFnoECAMQAQ&usg=AOvVaw38HxGxRcpbPkSSwwt1v6bz, consulté le 10/03/2022.
BouakéWikipédia.https://fr.m.wikipedia.org/w/index.php?title=Bouak%C3%A9#/editor/0
Rapport de la RGPH (2014). Abidjan
Rapport de la banque mondiale (2018). Abidjan
Ivoire Soir, 25 février 2019
Nouveau Réveil, 20 novembre 2008
[1] Ministère de l’Intérieur : « Réflexion Prospective relative à la politique d’administration du territoire en Côte d’Ivoire »Novembre 1992
[2] Ministère de l’Intérieur : « Réflexion Prospective relative à la politique d’administration du territoire en Côte d’Ivoire » Novembre 1992
[3] Rapport de la banque mondiale 2018
[5] Rapport de la banque mondiale 2018
[6] Selon le rapport du RGPH de 2014
[7] Rapport de la banque mondiale 2018
[8] Youen Gourlay et Gaël Turine, « Abidjan- Ouagadougou : une voie dans la brousse » août 2019
[9] Afrik.com
[10] Selon un article de jeune Afrique du 22juillet 2016
[11] Article de bbc du 15/05/2017 « reprise des mutineries »
[12] Article d’Abidjan.net du 10/01/2018