Infundibulum Scientific

LA QUESTION DE LA FEMME ESPAGNOLE SOUS LE FRANQUISME DANS LA PRODUCTION ROMANESQUE DE LUIS GOYTISOLO GAY

La cuestion de la mujer española durante el franquismo en la narrativa de Luis Goytisolo Gay

The question of spanish woman during the francoism in the narrative of Luis Goytisolo Gay

Luc Gninl’woh TOURÉ
Docteur ès Lettres
Université Félix Houphouët-Boigny

Mots-clés, Keywords, Palabras clave

Roman, Franquisme, Femme, Sociale, Inégalités, Novela, Franquismo, Mujer, Social, Desigualdades, Novels, Francoism, Woman, Social, Inequalities,

TEXTE INTÉGRAL

Introduction

Dans les années cinquante, le général Francisco Franco forme un nouveau gouvernement composé essentiellement de technocrates dont une partie est issue de l’organisation catholique de l’Opus Dei[1]. Ce gouvernement propose une politique de redressement économique du pays avec une stratégie efficace de son ouverture sur l’extérieur. Cette politique dénommée Plan de estabilización tournait autour de cinq principaux objectifs que sont entre autres, la transformation de l’Espagne en un pays développé et économiquement fort, le déploiement équitable de la richesse entre toutes les couches sociales, l’ouverture à double sens des frontières, l’effacement de la mauvaise réputation de la dictature de Francisco Franco et l’intégration avec les autres économies par le biais d’une adhésion à la Communauté Economique Européenne (CEE) (C. Tango, 2006, p.122).

La plupart de ces objectifs sont atteints. Cependant, afin de réaliser ce plan de stabilisation économique efficacement, le dirigisme étatique de Francisco Franco doit être abandonné au profit d’un système basé sur le libéralisme économique. Le lien est donc établi de nouveau entre l’Espagne et l’extérieur. Le régime modère sa tendance à la censure et au musèlement de l’opposition politique. Néanmoins, cette ambition à l’ouverture qui apporte un souffle démocratique à la société espagnole continue de représenter une menace à la stabilité du régime dictatorial de Francisco Franco. Des mesures sont alors prises en vue de le consolider.

À l’instar de cette période sociopolitique d’ouverture de l’Espagne sur l’extérieur, la question de la place de la femme dans la société demeure importante. Sous la seconde République espagnole, les femmes entrent formellement en masse dans la sphère publique. Des réformes d’ordre juridique et culturel ont été apportées par le gouvernement républicain en faveur des femmes. Dès les premières années du régime républicain, des lois sont mises en place en vue de positionner les femmes sur le même pied d’égalité que les hommes.

L’une des premières lois mises en œuvre autorisait désormais les femmes à voter et à se présenter aux différentes élections politiques. Il s’agit notamment de la loi promulguée le 1er octobre 1931 et qui stipule en son article 36 que : « Les citoyens de l’un ou l’autre des sexes, majeurs à vingt-et-un ans, auront les mêmes droits électoraux conformément aux lois »[2] (Article 36, Constitution de la Seconde République espagnole, 1931). Cette loi a permis à des femmes telles que Clara Campoamor Rodriguez, Victoria Kent Siano et Margarita Nelken y Mansbergen de briguer des sièges au parlement espagnol en juin de la même année aux côtés des hommes députés. La loi du 2 mars 1932 autorisait le mariage civil et la possibilité pour les couples mariés d’obtenir le divorce devant les tribunaux par consentement mutuel ou pour faute déterminée. Ainsi, les femmes obtenaient désormais le droit de demander officiellement la rupture de leur union légale.

Cet ensemble de lois nous fait comprendre aisément la situation privilégiée des femmes sous la seconde République espagnole. Elles avaient désormais le droit de participer activement à la vie politique de leur pays au travers du droit de suffrage et de siéger au parlement. De plus, elles pouvaient rompre leur union civile sans contrainte. Les femmes avaient également le droit de poursuivre des études supérieures au même titre que les hommes. Ainsi, les femmes espagnoles, pouvons-nous le dire, avaient atteint l’égalité absolue durant cette époque.

Si la question des droits de la femme a connu un bond plus ou moins impressionnant pendant la seconde République espagnole, le lendemain de la Guerre Civile représente néanmoins une période de régression de cette avancée notoire. En effet, l’accession du général Francisco Franco au pouvoir dès 1936 est étroitement liée à celle du parti conservateur espagnol. Ceux-ci étant littéralement opposés à la notion d’égalité des genres. Les lois sur les droits des femmes acquis pendant le régime précédent vont se voir modifiées voire annulées sous le régime politique de Francisco Franco.

C’est dans ce contexte sociohistorique et politique que la littérature espagnole connait un nouveau tournant. Ainsi, si au début du régime franquiste dans les années quarante, la littérature espagnole était fortement marquée par le tremendismo[3], les années cinquante connaissent l’avènement du courant dit novela social española[4].uis Goytisolo Gay avec ses deux premières œuvres Las afueras (1958) et Las mismas palabras (1962) à l’instar des auteurs du roman social, exploite dans ses œuvres des thèmes telles que les inégalités sociales.

 La femme étant une victime importante de ces nombreuses inégalités sociales de cette époque-là, il demeure évident de nous pencher sur la question de la position de la femme dans la société espagnole des années 50. Quelle place occupe-t-elle sous le régime franquiste ? Comment est perçue la femme sous le régime franquiste ? Comment Luis Goytisolo Gay écrit-il la femme ? Tel est le questionnement auquel notre assertion tentera d’apporter une réponse à travers l’analyse de ces deux œuvres à travers une approche thématique.

  1. La femme sous le franquisme

Si la seconde République espagnole a signifié ce que l’on peut appeler « la période glorieuse » de la femme, l’avènement du régime politique de Francisco Franco a contribué essentiellement à la régression de cette avancée notoire quant à l’égalité entre les genres. En effet, la position de la femme espagnole avait connu une évolution sous le régime républicain. Des lois et réformes en faveur des droits de la femme avaient été mises en place. Ainsi, la femme espagnole sous la République pouvait accéder à l’enseignement supérieur. Elle pouvait contracter le mariage civil et demander le divorce devant les tribunaux. Le droit de suffrage et la participation aux activités politiques lui avaient également été accordés.

Cependant, au lendemain de la Guerre Civile qui opposa les forces républicaines aux forces nationalistes, le général Francisco Franco accéda au pouvoir aux côtés des partis nationalistes et conservateurs. Ceux-ci étant farouchement opposés à la question de l’égalité des genres. Cette situation signifiait naturellement la fin de la période glorieuse des femmes.

L’avènement du régime politique de Francisco Franco avait provoqué l’exil des opposants politiques et même leur exécution. De telles actions ont eu tendance à faire disparaitre la femme de la sphère politique espagnole. Ce n’est toutefois qu’en 1938 que la charte du travail espagnole encore appelée Fuero de trabajo va sonner le glas de la position dorée de la femme sous la République.

En effet, ladite loi relègue la femme au second plan, sous la tutelle de son époux. Ainsi, la femme n’est désormais plus libre de travailler. Elle est, selon les termes employés par la législation du régime, « libérée » de tous les corps de métier dans lesquels elle exerce au profit de son rôle originel de maitresse du foyer et d’éducatrice des enfants (A. Soto Marco, 2002, p. 12). L’époux devient ainsi le patriarche, garant de la sécurité financière et du maintien de la famille.

La proximité du gouvernement franquiste de l’Eglise Catholique espagnole a contribué à mettre fin à la laïcité de l’Etat espagnol en vigueur sous la République espagnole. Dès lors, certaines lois promulguées étaient essentiellement basées sur les principes et dogmes de l’Eglise. Ainsi, la loi de 1932 qui autorisait le mariage civil et le divorce fut abrogée par le général Francisco Franco au profit de la loi promulguée du 23 septembre 1939[5].

Cette loi annulait les mariages célébrés civilement et les jugements définitifs de divorces prononcés sous la Seconde République, rendant ainsi indissolubles les unions nuptiales. La femme devait dès lors demeurer liée à son époux à vie sans possibilité de demander le divorce. De plus, en vertu des dogmes de l’Eglise, les femmes sont éduquées à être des gardiennes de la pureté des mœurs et des valeurs du National-Catholicisme.

Sous l’influence de l’Eglise, le régime franquiste interdit également l’avortement. Il proscrit son application dans les centres de santé, favorisant ainsi l’avortement clandestin. Cette pratique s’effectuant dans des conditions sanitaires très précaires. Les femmes qui pratiquaient l’avortement étaient incarcérées, jugées et condamnées.

Ainsi, de la Seconde République espagnole au régime de Francisco Franco, la position de la femme a connu une évolution dégradante. Sous la république, elle a acquis une place de choix quant à ses droits. Les lois mises en place par la République ont permis à la femme de participer activement à la vie politique de l’Espagne, de bénéficier de l’enseignement supérieur et de pouvoir contracter un mariage civil et divorcer librement. Cependant, cette tendance à l’émancipation de la femme a été annihilée dès l’accession au pouvoir de Francisco Franco. Tous ces droits précédemment acquis leur ont été retirés, reléguant le rôle de la femme à son rôle originel dans la société traditionnelle.

Le roman social des années cinquante s’est intéressée, dans l’exploitation des thèmes réalistes et sociaux, à la question des inégalités sociales. Toutefois, il convient de s’interroger quant à la mention des inégalités liées au genre dans les œuvres de ce courant littéraire.

  1. La femme dans l’œuvre de Luis Goytisolo Gay

Le choix de l’œuvre de Luis Goytisolo Gay dans le cadre de cette assertion se justifie par la coïncidence des caractéristiques de certaines de ses œuvres avec ceux du roman social espagnol. Ainsi, deux des nombreuses œuvres de Luis Goytisolo Gay, auteur originaire de Barcelone, s’inscrivent dans le roman social espagnol. Il s’agit entre autres, de ses deux premiers romans ayant pour titres Las afueras publiée en 1958 et Las mismas palabras publiée en 1962.

Dans le roman Las afueras de Luis Goytisolo Gay, les personnages féminins sont présentés d’une façon singulière. Dans le premier chapitre de l’œuvre, le personnage de Claudina est présenté par l’auteur comme l’épouse d’un contremaitre du nom de Ciriaco qui vit dans la propriété privée des employeurs de son époux. Le récit la décrit comme une femme au physique négligé et au mode de vie précaire (L. Goytisolo, 1996, p. 57) jouant son rôle de simple femme au foyer de la campagne.

Un autre personnage du nom de Claudina est également présenté dans un autre chapitre de l’œuvre comme une femme aux conditions de vie tout autant précaire que la précédente. En effet, l’auteur la décrit comme l’épouse de Ciriaco, un ouvrier de la ville et la mère de Bernardo. Ils vivent dans des conditions précaires et Claudina est contrainte de travailler comme lavandière pour les propriétaires de son lieu d’habitation (L. Goytisolo, 1996, p. 233).

À côté du personnage de Claudina, se distingue le personnage de Doña Magdalena dans le deuxième chapitre. Elle est décrite par l’auteur comme l’épouse du personnage de Don Augusto. A l’instar de son époux, Doña Magdalena dispose d’un mode de vie relativement aisé. Selon le récit, Doña Magdalena : « Doña Magdalena ajusta ses lunettes à la monture incolore et se mit à travailler, les pelotes sur la jupe et les bras collés au corps, elle tricotait un napperon de couleur blanche » (L. Goytisolo, 1996, p. 122).[6]

Ainsi, elle est présentée par l’auteur comme une femme qui n’a pas d’emploi et qui passe ses journées à tricoter et faire le ménage. Claudina et Doña Magdalena sont deux personnages du récit Las afueras de Luis Goytisolo Gay qui, de par leur description, appartiennent à deux classes sociales distinctes. En effet, si Claudina semble représenter les classes sociales défavorisées de la société espagnole sous le franquisme, Doña Magdalena incarne quant à elles, les femmes des classes sociales relativement aisées. Le point commun à la condition de ces femmes ne réside évidemment pas dans leurs appartenances sociales mais plutôt dans leur position matrimoniale. Tant Claudina que Doña Magdalena, une dizaine d’années après la Guerre Civile espagnole – selon le temps mentionné dans le récit, étaient des épouses et mères qui vivaient dans l’ombre de leurs époux respectifs (Ciriac et Don Augusto). Elles sont présentées comme des femmes consignées aux tâches ménagères et aux loisirs que l’on pourrait qualifiées de féminines (le tricotage).

Aussi, la question relative aux inégalités des genres se dépeint-elle à travers la transcription objective par l’auteur, des différents stéréotypes liés aux genres. Ces stéréotypes existentiels se distinguent dans le discours opposé des personnages de l’époux Don Augusto et de son épouse Doña Magdalena. Ils expriment leur perception du quotidien de leur conjoint tout en y apportant un jugement méprisant. Si Don Augusto accuse son épouse de mépriser ses actions quotidiennes, Doña Magdalena s’exprime en ces termes : « Remarque qu’il les arrosait seulement après que j’aie fini le ménage pour me contraindre à tout nettoyer à nouveau » (L. Goytisolo, 1996, p. 125)[7].

Si le récit Las afueras de Luis Goytisolo Gay présente les femmes de l’époque franquiste comme des femmes réduites aux tâches ménagères, l’œuvre romanesque Las mismas palabras du même auteur apporte une approche tout autant singulière de la femme espagnole sous le régime de Francisco Franco.

Editée en 1962, l’œuvre de Luis Goytisolo dépeint de façon objective le mode de vie oisif des jeunes issus des classes moyennes de la société espagnole en générale et barcelonaise en particulier. Elle nous plonge de plein pied dans la période de transition entre les années cinquante et les années soixante qui marquent le début d’un assouplissement de la politique dictatoriale de Francisco Franco.

Dans Las mismas palabras, l’auteur nous présente un groupe de personnages féminins de tout âge et de catégorie sociale confondue. Cependant, notre intérêt porte sur deux personnages assez distinctifs du récit. Il s’agit notamment des personnages de Julia et d’Aurelia. Julia est décrite par l’auteur comme une jeune employée d’un magasin de décoration. Issue des classes moyennes de la ville de Barcelone, Julia à l’instar des autres personnages féminin du récit mène une vie d’insouciance meublée par des sorties entre amis.

L’on pourrait ainsi comprendre que le personnage de Julia incarne la femme des années soixante sous le régime franquiste. En effet, la tendance à l’ouverture en vigueur depuis la moitié des années cinquante a permis un allègement dans l’application en vigueur des lois relatives à la condition de la femme. Ainsi, la femme devient plus libre de mouvement et d’expression. A l’image donc de ces femmes, le personnage de Julia dispose d’un emploi et peut se divertir au même titre que les autres jeunes que sont ses amis.

Toutefois, si les femmes ont accès à une quasi liberté d’action et d’expression dans le second récit de Luis Goytisolo Gay, elles ne sont pas moins libérées de la perception traditionnaliste de leurs conditions imposées sous le franquisme. Ainsi, le personnage d’Aurelia l’illustre clairement.

Issue des classes moyennes de Barcelone à l’instar de Julia, Aurela est présentée par Luis Goytisolo dans le récit de Las mismas palabras comme une jeune femme exerçant dans le domaine de la santé et qui mène une vie oisive la plupart du temps. Elle sort au café, dans les restaurants ou part même librement à la plage avec ses amis. Aurelia est amoureuse de Marcos et demeure en conflit permanent entre son désir d’être une épouse et mère, et celui de s’épanouir librement et de façon insouciante pour faire comme les jeunes de son époque. L’idée de la femme réduite au maintien du foyer et de l’éducation des enfants lui semble rétrograde voire ridicule.

Toujours est-il qu’elle conserve une certaine conception traditionnaliste de la vie d’une femme. L’on le perçoit aisément à travers son discours dans le récit.

Je sais que je suis une femme vulgaire, et même bête, que je sais peu de choses, dit-elle. Je suis beaucoup moins intelligente que Marcos et je n’écris pas de poèmes ni ne m’intéresse à la revue ni rien de tout cela, mais je ne le cache pas ni ne prétends le contraire. La seule chose qui m’intéresse, c’est Marcos, être à ses côtés, vivre ensemble… Je l’aime lui et je veux être heureuse avec lui, et je me moque du reste. On ne vit qu’une fois, tu sais ? Et c’est pour ça que je veux être heureuse maintenant que je suis vive et que je n’ai pas encore trente ans [8](L. Goytisolo, 1963, p. 182).

 

Les deux personnages du roman Las mismas palabras de Luis Goytisolo Gay que sont Julia et Amelia, représentent l’image de la femme sous le franquisme dans les années soixante. Ainsi, Julia est dépeinte comme une femme libre et insouciante qui a accès à l’emploi de même que le personnage d’Amelia. Cependant, Amelia ne mène qu’une vie oisive dans le seul but de profiter de la vie comme les autres. Pourtant, elle dissimule sa perception vraie de sa condition de femme qui n’est autre que celle d’une épouse aimante et d’une mère en devenir. Une telle conception se rapproche de celle qui était véhiculée voire inculquée comme valeur aux femmes à l’époque franquiste. Les deux récits de Luis Goytisolo laissent donc transparaitre objectivement la condition de la femme sous le franquisme.

 

 

 

 

 

 

 

Conclusion

Au vu de ce qui précède, l’on pourrait dire que l’avènement du régime franquiste au pouvoir a impliqué une série de répressions de l’opposition politique. Cette période de répression marquée d’exécution et d’exil des membres de l’opposition au régime de Francisco Franco a également impliqué des réformes au niveau de la condition de la femme dans la société contemporaine. Si pendant la Seconde République espagnole, la femme occupait une place de choix dans la société, cette position a connu un changement défavorable sous le régime franquiste.

L’analyse de la thématique relative à la position de la femme a été faite sur les deux romans de Luis Goytisolo que sont Las afueras (1958) et Las mismas palabras (1962) afin de démontrer l’inégalité des genres sous l’époque franquiste. Ainsi, si dans le roman Las afueras, l’auteur nous présente deux personnages féminins incarnant la femme avec son rôle primitif d’épouse et de mère garante du foyer conjugal, le roman Las mismas palabras nous présente une femme en quête d’un positionnement social malgré les stéréotypes sociaux profondément marqués par la dominance de l’homme sur la femme.

Au vu donc d’une telle analyse, il est évident que le roman de Luis Goytisolo Gay nous dépeint objectivement le rôle second de la femme dans la société en générale et dans la cellule familiale en particulier, tel que voulu par le régime politique de Francisco Franco. Cette critique objective va au-delà de la simple position de la femme dans la société espagnole sous le franquisme. Elle pose également la question des stéréotypes conjugaux qui pourrait faire l’objet d’un intérêt. 

 

References bibliographiques :

Ouvrage :

  1. GOYTISOLO, Luis (1996). Las Afueras. Ed. Espasa Calpe: Madrid.
  2. GOYTISOLO, Luis (1963). Las mismas palabras. Ed. Seix y Barral: Barcelone.
  3. ÁLVAREZ PALACIOS, Fernando (1975). Novela y cultura española de posguerra. Edicusa: Madrid.
  4. BERTRAND DE MUÑOZ, Maryse (1982). La guerra civil española en la novela. Porrúa Turanzas: Madrid.
  5. DE LLERA CORDERO, Luis (1994). Historia de España: España actual, Régimen de Franco, 1939 – 1975. Ed. Gredos: Madrid.
  6. DURANTE SOLDEVILA, Ignacio (1980). La novela desde 1936. Alhambra: Madrid.
  7. GIL CASADO, Pablo (1968). La novela social española (1942 – 1968). Seix Barral: Barcelone.
  8. TANGO, Cristina (2006). L’Espagne : Franquisme, Transition Démocratique et Intégration Européenne 1939 – 2002. Publications Europya: Genève.
  9. URRUTIA, Federico in PAYNE, Stanley (1986). El regimen de Franco, 1939 – 1975. Alianza, Editorial: Madrid.
  10. TOURÉ, Gninl’woh Luc (2019). Critique sociale du franquisme dans Las afueras et Las mismas palabras de Luis Goytisolo Gay. Thèse de doctorat en Etudes Ibériques et Latino-Américaines, Abidjan : Université Félix-Houphouët Boigny.
  11. SOTO MARCO, Adela (2002). La mujer bajo el franquismo. Proyecto: España.
  12. ALCALDE, Carmen (1996). Mujeres en el Franquismo: Exiliadas, nacionalistas y opositoras) Ed. Flor del Viento: Barcelona.
  13. GALLEGO MENENDEZ, Mª Teresa (1983). Mujer, Falange y Franquismo, Ed. Taurus: Madrid.
  14. GARRIDO GONZÁLEZ, Ensa (1997). Historia de las Mujeres en España, LETRAS UNIVERSITARIAS. Ed. Síntesis, S.A: Madrid.
  15. NASH, Mary (1999). Rojas. Las mujeres republicanas en la Guerra Civil, Ed. Taurus: Madrid.
  16. Constitución de la Segunda República española de 1931

 

 

Liens:

  1. Au cœur de l’Espagne franquiste, le coup de crayon féministe de Núria Pompeia (theconversation.com) consulté le 08 mars 2022.
  2. Les femmes de la Seconde Républiqueespagnole (stringfixer.com) consulté le 08 mars 2022.
  3. 1931 : les femmes peuvent voter en Espagne | RetroNews – Le site de presse de la BnF consulté le 09 mars 2022.
  4. Civilisation : L’Espagne de la 2nde République- Cours – Fiches de révision (letudiant.fr) consulté le 11 mars 2022.
  5. Loi du 23 septembre 1939 relative au divorce, Boletin Oficial del Estado, 5 octobre 1939, http://www.boe.es/datos/pdfs/BOE/1939/278/A0557405575.pdf. Consulté le 11 mars 2022.

[1] L’Opus Dei (qui signifie Œuvre de Dieu en latin.) est une institution de l’Église Catholique fondée en 1928 par le père Josemaría Escrivá de Balaguer. Elle fait la promotion de la sainteté au milieu du monde, permettant de transformer son travail, ses loisirs et sa vie de famille en moments de rencontre avec Dieu.

[2] Texte d’origine: “Los ciudadanos de uno y otro sexo, mayores de veintitrés años, tendrán los mismos derechos electorales conforme determinen las leyes”.

[3] Egalement appelé roman des années quarante, le tremendismo est un courant littéraire espagnol caractérisé par une crudité dans la présentation de la trame narrative, associée à une récurrence de situations violentes et dramatiques.

[4] Le roman social des années 50 est un courant littéraire qui s’inscrit dans la continuité du roman des années 40 tout en présentant une nouvelle structure. Il a pour but de dépeindre la société contemporaine espagnole en la critiquant de façon objective.  Aussi, exploite-t-il les problèmes sociaux en vigueur dans cette société dans laquelle existent ses auteurs.

[5] Loi du 23 septembre 1939 relative au divorce, Boletin Oficial del Estado, 5 octobre 1939, http://www.boe.es/datos/pdfs/BOE/1939/278/A0557405575.pdf.

[6]. Texte d’origine: «se caló sus gafas de montura incolora y empezó a trabajar, los ovillos en la falda y los brazos muy pegados al cuerpo; tejía un pequeño tapete de color blanco ».

[7]. Texte d’origine : « Si te fijas, los regaba justo después de que yo acabara la limpieza para obligarme a fregar de nuevo ».

[8]. Texte d’origine: “Ya sé que soy una mujer vulgar, más bien tonta, que sabe pocas cosas – dijo –. Soy mucho menos inteligente que Marcos y no escribo poesías ni me interesa la revista ni nada de todo eso, pero no lo escondo ni presumo de lo contrario. Lo único que me interesa es Marcos, estar a su lado, vivir juntos. Y no sé por qué le quiero, pero le quiero y ni pienso que hay otros hombres más guapos o más inteligentes. Le quiero a él y quiero ser feliz con él y no me importa nada más. Sólo se vive una vez, ¿sabes? Y por eso quiero ser feliz ahora que estoy viva y que aún no tengo treinta años”.

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