Infundibulum Scientific

L’ÉDUCATION DE BASE EN CÔTE D’IVOIRE ET AU HONDURAS : PENSER L’ENFANT POUR SAUVER L’ADULTE

Educación básica en Costa de Marfil y Honduras: pensar el niño para salvar al adulto

Basic education in Ivory Coast and Honduras: thinking the child to save the adult

ASSEMIEN Viviane épse Adiko
Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan
Département d’Études Ibériques et Latino-américaines
assemien.adiko@gmail.com /assemienviviane@yahoo.fr

Résumé

Mots-clés, Keywords, Palabras clave

Éducation de base, Échec, Délinquance juvénile, Côte d’Ivoire, Honduras
Educación básica, Fracaso, Delincuencia juvenil, Costa de Marfil, Honduras.
Basic education, Failure, Juvenile delinquency, Ivory Coast, Honduras

TEXTE INTÉGRAL

Introduction

                                                                                                                                                                   

Dans son célèbre traité sur l’éducation intitulé Émile ou de l’éducation, Jean Jacques Rousseau (1762, p 35) émet cette assertion dans le livre I : « Tout est bien, sortant des mains de                                                                                                                      l’auteur des choses, tout dégénère entre les mains de l’Homme ».  Dès les premières lignes de son œuvre, il attribue à l’enfant une innocence et une bonté parfaites et fustige la société d’être responsable de sa transformation négative. C’est dire que la toute première éducation est fondamentale.

L’éducation constitue un élément essentiel à la réalisation des dix-sept Objectifs du Développement Durable (ODD) approuvés par 193 États du monde. Puissant moteur de transformation social selon l’UNESCO, l’éducation est l’art de former une personne, spécialement un enfant ou un adolescent, en développant ses qualités physiques, intellectuelles et morales, par des notions de respect, amour, humilité, courage, et d’honnêteté, de façon à lui permettre d’affronter sa vie et sa socialisation avec une personnalité suffisamment épanouie[1].

Selon la Classification Internationale Type de l’Éducation (CITE), l’éducation de base est constituée de l’enseignement primaire (premier stade de l’éducation de base) et le premier cycle de l’enseignement secondaire (deuxième stade). Dans cette étude, il est plutôt question des premières heures de la vie d’un enfant jusqu’à son entrée à l’école, c’est-à-dire, l’éducation que l’on reçoit des parents, de la famille dans deux pays : la Côte d ’Ivoire et le Honduras où le taux de criminalité au sein de la jeunesse est alarmant.

Comment se manifeste la violence juvénile dans les deux pays ? Quelle est la part de responsabilité des parents dans ce qui apparaît aujourd’hui comme un échec, voire un chaos ? Quelles solutions devant ce mal social ?

Cette étude, qui participe à un débat déjà largement entamé par les médias et les pouvoirs publics ivoiriens sur la responsabilité des parents face à la débâcle des enfants, se fonde sur une recherche documentaire. Elle se veut analytique et voudrait lever le voile sur les causes de la délinquance juvénile au Honduras et en Côte d’Ivoire, en questionnant la responsabilité des parents. Elle se base sur l’hypothèse que le rôle des parents reste fondamental dans l’évolution voire la construction de l’enfant car l’éducation de base reste la clé de réussite de l’adulte en société. Elle se divise en trois parties. Avant de tenter d’apporter des solutions à ce problème de société, nous allons nous pencher sur la notion de « penser l’enfant » afin de présenter ce phénomène dans les deux pays et par la suite situer la responsabilité de certains parents dans l’échec de leurs enfants.

 

  1. De l’expression « penser l’enfant » à l’état des lieux de la violence juvénile en Côte d’Ivoire et au Honduras

Tout comme l’élévation d’un édifice nécessite une fondation correcte et solide, l’enfant a besoin d’une base idéale pour assurer son évolution. Dans cet esprit, l’éducation de base s’avère nécessaire voire indispensable. Elle fait partie intégrante du développement de l’enfant. L’expression « penser l’enfant » paraît, à première vue universelle et si familière, qu’il semble superflu voire inutile d’apporter un éclairci. Cependant, la baliser s’avère nécessaire. « Penser l’enfant », c’est lui donner un bon départ dans la vie, lui communiquer des pensées positives dès les premières heures de sa vie. C’est aussi veiller à toutes les étapes de sa vie jusqu’à l’âge adulte, en lui inculquant des valeurs telles l’amour, le respect, la tolérance et la sécurité. Dans cet univers, aucun statut particulier ne doit être rattaché à son sexe, c’est-à-dire qu’il ne doit exister aucunes tâches masculines ni féminines. Ce qui permet de le stimuler intellectuellement et socialement afin de lui permettre d’acquérir des aptitudes qui lui seront utiles toute sa vie.

Le pédopsychiatre A. Naouri, affirmait que : « l’éducation commence au berceau, c’est un état d’esprit » (2008, p. 35). Selon lui, nombreux sont les parents d’aujourd’hui qui se sentent désemparés face à l’éducation de leurs enfants. En effet, les enfants et adolescents qui arpentent les rues dans la plupart des villes des pays en développement, ne se contentent plus d’accumuler des vols pour leur survie. Ils s’adonnent à des activités délinquantes de plus en plus violentes. Cette évolution des délinquances juvéniles s’observe dans plusieurs pays avec des appellations fantaisistes mais révélatrices de leurs violentes activités au quotidien. Sicarios ou gamines en Colombie et Brésil, malandros au Venezuela, maras à El salvador et au Honduras, kulunas au Congo et Microbe en Côte d’Ivoire et au Cameroun.

 Qu’en est-il de la situation des jeunes en Côte d’Ivoire et au Honduras ?

Honduras, qui signifie « profondeur » en espagnol, est situé en Amérique centrale et de par sa position géographique, se trouve sur le passage de la drogue en provenance de la Colombie et à destination des États-Unis. Il fait partie non seulement des pays les plus pauvres d’Amérique centrale mais également l’un des plus dangereux au monde, compte tenu du fort taux de criminalité (France diplomatie, 2021). Bien que la situation des enfants s’y soit améliorée depuis quelques années, des problèmes découlant directement du très faible niveau de vie ainsi que du climat d’insécurité, persistent et interpellent toujours. Signalons que déjà en 2017, dans un article parue dans la revue Annales au Togo intitulé « Réquiem por la paz en Honduras » (Assemien, 2017), c’est-à-dire « Requiem pour la paix au Honduras », nous avons mis l’accent sur la violence presqu’institutionnalisée dans ce pays. Aujourd’hui encore, les enfants et adolescents du Honduras sont victimes de crime organisé. Quel est le profil de ces enfants ?

Les enfants des rues sont surtout présents dans deux grandes villes du Honduras : Tegucigalpa et San Pedro Sula. Ils sont de sexe masculin et ne vivent plus sous la coupole familiale. Ils sont exposés aux maladies, à la faim et la majorité de ces enfants choisissent la violence comme voie de survie (UNICEF Honduras, 2019, p. 143). Ces derniers sont perçus comme de la vermine et souvent accusés de tous les crimes possibles. Vulnérables, ils sont enrôlés dans les “Maras”, bandes semant la terreur, dans lesquelles les jeunes retrouvent une sorte de cadre familial.

Soulignons que le pays souffre de la dictature des gangs criminels. Mara est un diminutif du mot « Marabunta » qui provient du « caliche », un argot salvadorien qui fait allusion à la façon dont les fourmis se répandent, envahissent et dévorent tout sur leur passage (Assemien, 2017, p.224). Ces derniers font régner la terreur dans le nord de l’Amérique centrale et ont vu leur activité en veilleuse eu égard à l’épidémie de coronavirus en 2019. Avec la levée progressive des mesures de confinement sanitaire, ils ont refait leur apparition à Tegucigalpa, la capitale du Honduras[2]. Ces bandes criminelles, la Mara Salvatrucha (MS-13), une des principales du pays et la Mara Barrio 18, se livrent à des assassinats sur gages, au trafic de drogue, au racket et aux vols[3]. Pour l’État, ils sont les principaux responsables de la violence qui classe le pays parmi les plus dangereux au monde et donc peu recommandables aux touristes.

Le pays affiche le plus fort taux d’homicide au monde. Déjà en 1990, le pays est gangrené par des gangs devenus des « apôtres » de la violence, et qui obligent la population à l’exil. En 2018, le politicien d’opposition hondurien Jari Dixon, commentait la débandade de San Pedro Sula de 7 000 de ses concitoyens, pour gagner les États-Unis en ces termes : Ils ne courent pas après le rêve américain, ils fuient le cauchemar hondurien (C. Chabas, 2018) . Cette année, dans un rapport mondial, le Human rights watch révèle que les jeunes du Honduras sont toujours plus impliqués dans les actes de vols, assassinats, extorsion, trafic, vente de drogue et d’armes (HRW, 2021). Toutes les formes d’exploitation sexuelle à des fins commerciales demeurent répandues. Les petites filles et les enfants de migrants sont particulièrement exposés à ces risques. Selon le rapport Enfance et Jeunesse dans les réseaux du crime organisé à Tegucigalpa, 44% des sondés, âgés de 10 à 18 ans, ont admis qu’il était facile de s’adonner à ces activités illicites dans la capitale (cath.ch, 2019). De janvier à août 2019, le bilan total s’établissait à 2.322 assassinats, et en 2020 il a connu une régression relative dû au Covid avec 1.934 morts, selon les statistiques policières du Honduras. En 2021, l’on assiste à une résurgence des homicides avec un taux de 6,4% en 4 mois entre janvier et avril, avec plus de 1 135 nouveaux cas (Cath.ch, 2019). 

Migdonia Ayestas, directrice de l’Observatoire de la Violence de l’Université Nationale Autonome du Honduras (OV-UNAH), a révélé qu’au cours de l’année 2021, le Honduras a enregistré en moyenne 10 homicides par jour (AFP, 2020).  Elle a également souligné que les massacres ont augmenté de 63 % et indique qu’il y avait 15 massacres et 52 victimes, contre 12 et 37 victimes au cours de la même période en 2020. Situation qui place le Honduras dans un scénario latino-américain de troisième pays le plus violent d’Amérique centrale derrière le Guatemala et le San Salvador.  Au total, 957 cas d’homicides ont été observés, soit 36 cas de plus par rapport à la même période de l’année précédente (AFP, 2020). Devant cette réalité, les stratégies de sécurité promues par le gouvernement ne fonctionnent pas puisque la criminalité gagne du terrain.

Bien que la Côte d’Ivoire ne soit pas épargnée de ce fait de société, l’évolution des délinquances juvéniles, chez les enfants de rues dans ce pays, diffère de celle du Honduras en intensité avec en affiche, l’existence du phénomène des microbes. Signalons que, outre cette dénomination, ces jeunes se font appeler aussi vohon-vohon, un insecte volant dont le bourdonnement dérange (Didr-Ofpra, 2017, p.3).  Ce phénomène est né dans le quartier d’Abobo, commune du nord d’Abidjan, au lendemain de la crise post-électorale de 2011 qui a fait plus de 3 000 morts et des dizaines de milliers de déplacés (Varenne, 2012 p. 53). Ils se sont inspirés du film brésilien « la cité de Dieu » du brésilien Fernando Meirelles qui raconte l’histoire de la recrudescence du crime organisé dans les banlieues de la ville de Rio de Janeiro, de la fin des années 60 au début des années 80.  Ces « microbes » reproduisent le même modus operandi de ces favelas à Abidjan (Gaulithy, 2015).

En 2018, dans un article intitulé : De los marabuntas de El Salvador a los microbes de Costa de Marfil, c’est-à-dire « des maras de El Salvador aux microbes de Côte d’Ivoire, » nous avons attiré l’attention du gouvernement ivoirien sur ce phénomène de société qui peut dégénérer comme celui des maras à El Salvador ou au Honduras si rien n’est fait. Signalons que dans ce pays, les autorités insistent en utilisant l’expression du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) : « enfants en conflit avec la loi » pour qualifier un fait social qui, selon nos investigations ne correspond pas à la réalité décrite par cette Instance Internationale (Assemien, 2018, p. 54). Car, loin d’être innocent, ceux que l’on ne peut nommer « enfants » ont comme arsenal de jeu, des armes blanches et même des kalashnikov (fusil d’assaut) [4]. Ils agressent les populations avec une violence inouïe pour s’approprier leurs biens, créant ainsi l’émoi chez les Ivoiriens (Bamba, 2016). C’est ce que confirme le professeur F. Akindès, sociologue en ces termes : « La mort est devenue courante chez ces enfants. Hier, ils opéraient avec des bâtons et des couteaux. Aujourd’hui, ils le font avec des Kalachnikovs. Tuer est un jeu pour eux » (Didr-Ofpra, 2017, p.7). Ces enfants de la rue sont constitués en grande partie de mineurs de sexe masculin dont l’âge varie entre huit et dix-huit ans ou parfois plus. Et, le phénomène s’étend à d’autres quartiers comme Yopougon, Attécoubé, Adjamé, Williamsville et même, les quartiers huppés comme Cocody. Ce sont des garçons sans ressources qui recourent aux vols et aux coups pour gagner de l’argent avec lequel ils s’achètent de la drogue bon marché. Les victimes, blessés ou morts, se comptent par dizaines et l’indignation grandit au sein de la population (A. Adélé, 2016)

Depuis quelques années, le fief de ces microbes, la commune d’Abobo devenait plus accessible et donc un peu plus fréquentable par rapport au lendemain de la crise de 2011. Le maire Hamed Bakayoko, communément appelé « Hambak » qui était aussi premier ministre et ministre de la défense, avait accéléré les grands travaux, pour redorer l’image de la commune et canaliser cette délinquance. L’ONG Indigo[5] impliqué dans la lutte contre ce phénomène en proposant un suivi attentif de ces jeunes et qui, a participé au processus, reconnaît que l’État a œuvré pour leur réinsertion, avec un succès très mitigé. À ce titre, son coordinateur Arsène Konan souligne : « Sous l’influence d’Hambak, certains microbes se sont reconvertis certes, mais dans d’autres réseaux criminels. Ils sont devenus dealers de drogue ou bras armé d’hommes politiques» (Y. Gourlay, 2021). Depuis son décès le 10 mars dernier, l’on constate une recrudescence des vols et des violences. Charlemagne Bleu, porte-parole de la police ivoirienne affirme :« Ils ne sont plus encadrés, la ville a besoin d’une vraie autorité pour qu’ils soient repris en main » (Y. Gourlay, 2021).

Ainsi, selon M. J. M. Bah et J. L. Niamké (2016, p. 24), ces criminalités juvéniles à Abidjan sont surtout le fait d’enfants soldats reversés à la vie civile sans avoir été resocialisés. À Tegucigalpa, ces niveaux de violence sont causés par une combinaison de facteurs incluant le crime organisé, la présence de maras (gangs), ainsi que le taux élevé de pauvreté et d’inégalité. Dans les deux cas de figure, le manque d’éducation ou même une éducation de base inachevée peut être pointé du doigt comme cause fondamentale de la déroute de l’enfant. C’est pourquoi une analyse du degré de responsabilité des parents devant cette situation s’impose.  

  1. De la responsabilité des parents
  2. Hugo (2020, p. 56) affirmait que : « l’éducation, c’est la famille qui la donne ; l’instruction, c’est l’État qui la doit ». La famille est le premier environnement où les êtres humains interagissent avec d’autres personnes, dans lequel ils apprennent des valeurs, des principes, des normes et des notions sur la vie. C’est le lieu social où les enfants gagnent la sécurité, le respect et l’amour. Quelle que soit sa typologie : nombreuse, nucléaire, recomposée ou éclatée, la famille demeure le pilier sur lequel repose le développement de l’individu. Elle modèle leur façon de penser, de prendre des décisions, la façon dont ils se comportent et même leurs perspectives sur la vie. Toute chose qui fait dire à Balzac dans son roman Un curé de village que : « la famille sera toujours à la base des sociétés » (2014, p. 74)

Dans cet univers, le milieu dans lequel l’enfant grandit, le définit comme une personne et lui donne les compétences nécessaires pour développer son potentiel en tant qu’individu et pour faire face à la vie adulte dans la société (Humanium, 2020). C’est pourquoi, avant que le système éducatif préscolaire ne prenne une petite relève, le rôle des parents est essentiel dans les premiers moments de sa vie et aucune situation de pauvreté ne doit leur en dispenser, car une famille en crise rejaillit sur l’éducation des enfants. À ce titre, Th. Papart (2008) affirme :

La famille est en crise, dit-on. L’école aussi et, plus largement, l’éducation. Les adolescents le sont aussi… comme de tout temps. On ne sera donc pas étonné qu’en miroir de ces réalités en crise, la responsabilité des père et mère subisse, elle aussi, tensions et tiraillements. Le malaise est même patent… (p. 72).

En plus, élever un enfant est différent de l’éduquer car « élever » c’est mettre plus haut, porter plus haut, rendre plus haut donc l’aider à grandir tandis que “l’éduquer” c’est le former, l’accompagner vers des lendemains meilleurs. C’est dire qu’en plus de le nourrir, le soigner et lui offrir un toit pour dormir, c’est surtout l’instruire, lui donner des valeurs pour en faire un adulte capable de jouer des rôles sociaux reconnus et acceptés des autres humains. Ainsi, une bonne éducation ne peut se faire par procuration ni par délégation de pouvoir. Aucune « nounou »[6] ne doit remplacer une mère en temps normal. Il est vrai que Jean Jacques Rousseau (2012) affirmait que « le plus sûr moyen de rendre notre enfant misérable, c’est de l’accoutumer à tout obtenir » (p.107) mais, un père absent fait plus de mal à son enfant qu’un dernier qui met tous les trésors du monde à sa disposition.

En Côte d’Ivoire tout comme au Honduras, la famille constitue la cellule de base de la société. L’État ivoirien assure la protection de l’enfant et l’autorité parentale est exercée par les parents selon l’article 31 de la Constitution du 8 novembre 2016. De même, l’article 21 de la constitution Hondurienne stipule que les enfants ont le droit d’être protégés contre tout actes pouvant affecter leur santé physique ou mentale, leur développement normal ou leur droit à l’éducation (UNDR, 2018). Adulte, le droit de regard des parents dans les deux pays est toujours de mise. Cependant, il est plus prononcé en Afrique précisément en Côte d’Ivoire qu’au Honduras.

Par ailleurs, la situation économique des parents influence positivement ou négativement les enfants. Ce fait concerne aussi bien les jeunes dans les zones rurales qu’en zone urbaine. Au Honduras, les enfants les plus touchés sont ceux qui vivent dans les « barrios marginales », c’est-à-dire les quartiers précaires qui se développent autour des villes. Pour fuir cet état de précarité, nombreux sont les parents qui immigrent dans le but d’un avenir meilleur. C’est ce qu’affirme C. Durand (2020) en ces termes :

Beaucoup de parents partent travailler au Mexique ou aux États-Unis, laissant leurs enfants à la garde des grands-parents. Ils traînent dans la rue, prennent de mauvaises habitudes et constituent des proies faciles pour les narcotrafiquants. On voit des quartiers entiers se vider, des familles, des mères avec leur bébé, des ados et des jeunes filles… tous fuient pour échapper à cette violence. C’est une tragédie pour notre pays.

De même, par nécessité, certaines familles préfèrent faire travailler leurs enfants afin que toute la famille puisse être nourrie plutôt que de les envoyer à l’école. Ces derniers ne pouvant subvenir aux besoins, ni avoir accès aux produits de base, aux services de santé et à l’éducation. De plus, près de 50% des familles honduriennes sont monoparentales, et ne bénéficient d’aucune aide. Beaucoup d’enfants se retrouvent sans protection familiale. Certains sont accueillis dans des centres de protection, mais les dépenses sociales sont insuffisantes. Les orphelinats n’accueillent pas beaucoup d’enfants des rues et ceux-ci s’enfuient souvent en raison de leur état de manque. Plus de 90% d’entre eux oublient la faim en inhalant du « résistol » ; c’est-à-dire de la colle à chaussure, très toxique qui influencent négativement leur comportement. Par ailleurs, le pays est souvent le site de catastrophes naturelles telles les tempêtes et ouragans qui, empêchent l’accès aux écoles, aux soins et contribuent ainsi à l’aggravation de la pauvreté et à la dégradation de la situation des enfants.

Pour ce qui est de la Côte d’Ivoire, les données pays de la Banque Mondiale, enregistre une croissance économique dynamique, forte et stable depuis 2012 avec un ralentissement en 2020, dû aux conséquences de la crise du coronavirus en 2019 appelé COVID-19. Le pays demeure malgré tout, le principal poumon économique de l’Afrique de l’ouest francophone et exerce une réelle influence dans la région (BM CI, 2021). La pauvreté est en net recul dans les zones urbaines, passant de 46,3% en 2015 à 39,4% en 2020 selon les statistiques. Malgré ces performances, le nombre de pauvres a augmenté dans les zones rurales sur la même période de plus de 2,4% et, même dans les périphéries des milieux urbains eu égard à la cherté de la vie (BM CI, 2021). Certains parents préfèrent livrer leurs enfants à la rue, lieu d’incertitude et de tous les dangers à la recherche de leur pitance.

Par ailleurs, la maison qui devrait être un havre de paix et d’amour, un rempart où l’enfant trouve ses repères devient un lieu de perdition. Aujourd’hui, les nouvelles technologies permettent certes à nos sociétés d’avancer à grande vitesse, mais elles comportent également des dangers. Tout existe sur Internet et les réseaux sociaux exposent les enfants à des contenus non désirés comme des messages haineux, de violences voire des vidéos obscènes. Ainsi, le tourment des enfants de la rue ou dans la rue n’est pas celui d’un lieu où dormir. Ils ont pour la plupart un toit et une famille qui peut les accueillir. Mais le climat qui prévaut n’étant pas favorable, ils s’abandonnent entre leurs seules mains immatures et ont à charge leur éducation. Comme l’assure le chercheur, agrégé de géographie et spécialiste du développement urbain Y. Marguerat :

 

Les enfants en rupture avec la société, ne sont pas un effet direct de la pauvreté ; ils sont le produit de la déstructuration des familles (que l’appauvrissement accélère), qui entraîne un conflit entre parents et enfants, une atmosphère de violence domestique, ouverte ou sournoise, que les plus audacieux fuiront dans les rues… Ce sont bien ces enfants en conflit avec les adultes que l’on rencontre dans les rues d’Abidjan (2007, p.18).

 

Ainsi, le véritable problème de ces enfants est donc un manque d’encadrement. Œuvrer pour leurs réinsertions dans la cellule familiale comme s’évertuent à le faire le gouvernement n’est donc pas forcément la solution. Quelques fois, les injures avilissantes créées des dégâts et des blessures qu’aucun confort matériel ne peut guérir. Le manque de tolérance et d’indulgence des parents, eux-mêmes quelquefois peu éduquer, justifie le mal être de l’enfant dans sa maison. De même, chaque parent se doit d’être un modèle pour ses enfants. Les propos haineux, injurieux, la violence sont des schémas à préserver aux enfants car, lorsque l’on ne fait pas attention aux modèles que l’on leur présente, ils l’acceptent, se l’approprient et le deviennent.

Empêcher son enfant d’être envieux, médisant, suffisant, orgueilleux ne revient pas à l’école, à l’instructeur sinon aux parents. La crise politique en Côte d’Ivoire a empiré le phénomène d’enfants de la rue, happés par la rébellion. Proies faciles, ils deviennent la cible de certains leaders qui en font des personnes droguées à leur service. Sous l’emprise de ces préparations qui affectent dangereusement leur psychisme, ils deviennent des dangers ambulants. Ainsi, que ce soit au Honduras ou en Côte d’Ivoire, l’irresponsabilité des parents nous interpelle. Le chômage en hausse dans les deux pays, pointé du doigt comme principale cause du taux élevé de délinquance juvénile, ne peut pas tout justifié malgré qu’il soit d’environ 3,5% en Côte d’Ivoire, chiffres annoncés par le Bureau international du travail (BIT), et d’environ 5,7% en 2020 au Honduras, selon les données du Fond Monétaire International (FMI) (FMI,2021). Le principal défi ne serait pas plutôt une implication rigoureuse des parents, premier responsable des enfants ?

  1. Solutions et perspectives

Le nombre de délinquant augmente chaque année de façon exponentielle sapant ainsi les efforts des gouvernements dans les deux pays. Au Honduras s’affiche au compteur des violences, beaucoup de disparitions et d’exécutions extrajudiciaires d’enfants. Ces actes sont commis par les forces de police, les gangs entre eux ou encore par la population anti-maras groupes extramilitaires, de plus en plus nombreux, parmi lesquels « Sombra Negra », qui se charge de réprimer ce qu’il juge anormale. La plupart de ces actes se produisent dans les quartiers défavorisés et il n’y a souvent ni enquête ni condamnation. En côte d’Ivoire, le phénomène des enfants de la rue n’est pas totalement maîtrisé. Les agressions se poursuivent au quotidien et de plus en plus d’enfants sont interceptés par ces gangs.

Il est donc impérieux au Honduras tout comme en Côte d’Ivoire, que chaque parent prenne ses responsabilités afin de mener un travail de prévention pour éviter que les enfants ne soient happés par les gangs. Une formation positive, vertueuse de l’esprit à la racine par une éducation juste, stricte et normale est donc indispensable à l’enfant dès son bas âge. Pour chaque enfant, il faut un bon départ dans la vie, car l’’éducation peut jouer un rôle fondamental dans la réduction de la violence. Elle façonne les comportements et développe les valeurs nécessaires aux changements d’attitude, ce qui permet aux individus enclins à la violence de l’éviter et de prévenir les conflits.

Les parents doivent se donner les moyens pour atteindre cet objectif. La première des choses à faire c’est d’être présent et de participer à toutes les étapes de la vie de l’enfant. Ils doivent mettre un point d’honneur à une communication libre et ouverte. Ils doivent permettre aux enfants d’exprimer leurs émotions et de poser des questions, toutes choses qui leur permettra d’éveiller leur curiosité, d’acquérir une certaine maturité et de grandir normalement. L’éducation de la petite enfance contribue à l’acquisition des compétences émotionnelles, sociales et intellectuelles.

De même, les enfants ne doivent pas subir le choix des grandes personnes. Quelle que soit la structure de la famille : nucléaire, recomposée, monoparentale, adoptive ou homoparentale l’enfant doit être privilégié et protégé. Il doit y trouver sa place. De nos jours, de plus en plus de foyers monoparentaux naissent où l’homme ou même la femme devient le pilier de la famille, quelquefois par simple égoïsme emmenant le plus souvent l’enfant à culpabiliser. Ne pas être avec ses deux parents n’est ni idéal ni naturel pour un enfant car l’équilibre devient très fragile.  C’est ce qu’exprime Daniel Rousseau (2011) dans la troisième partie de son ouvrage intitulé « les formes et l’évolution de la famille » :

Les enfants de parents séparés nous enseignent qu’ils espèrent souvent très longtemps (même s’il n’y a plus aucun espoir) que leurs parents reviennent ensemble, quitte à provoquer divers stratagèmes pour obliger leurs parents à se retrouver autour de problèmes qu’ils provoquent délibérément. “Si je n’étais pas né, mes parents ne se seraient pas séparés” (p.98).

Par ailleurs, la non maîtrise de l’enfant faisant de lui « un enfant roi », le fait basculer dans l’excès. À vouloir trop considérer l’enfant, trop le protéger, il finit par prendre le dessus. Voici pourquoi, compte tenu du rôle clé que joue l’éducation, l’invitation à la retenue doit être de mise et ce, qu’importe la disponibilité et le statut des parents. Cela ne signifie pas non plus qu’à l’inverse il faut tout leur refuser. L’on se doit de trouver le juste milieu. Accepter tous les désirs de son enfant au détriment du sien, risque de lui apprendre que ses envies passent avant celles des autres perturbant ainsi sa socialisation avant son entrée à l’école qui prendra une relève relative et complémentaire à celle des parents.

C’est dire que le rôle des parents se poursuit jusqu’à la majorité de l’enfant et même au-delà surtout dans nos sociétés africaines. À cette étape, l’UNESCO, met un point d’honneur à investir dans la petite enfance, en soutenant le système éducatif préscolaire par la construction de salles de classes mais aussi par la formation des enseignants pour améliorer leurs connaissances et leur approche pédagogique.

 

Conclusion

Au terme de notre étude, nous pouvons affirmer que parmi les facteurs qui impact l’éducation de l’enfant de sa naissance à l’âge adulte, figurent la famille et l’école. Cependant, l’accent doit être mis sur l’éducation de base car elle est essentielle dans le développement de l’enfant. Voici pourquoi tous les parents doivent s’investir pour leur bien-être.  Ils doivent œuvrer pour faire de leur maison un endroit sûr où, les enfants peuvent explorer de nouvelles idées, développer des talents, faire des erreurs sans avoir à être systématiquement réprimander, et poser des questions. La communication doit être la priorité de tous les parents. Ils doivent garder leur calme, se maîtriser lorsque les choses ne vont pas comme prévues et, ne jamais laissez une attitude de perfectionnisme ou de control dominer leur comportement ou leur décision. Ils doivent agir dans l’intérêt supérieur de l’enfant et sa réinsertion dans la société doit être l’objectif ultime recherché afin qu’il puisse y jouer un rôle constructif. L’amour doit être le socle sur lequel repose la famille pour faciliter la progression et l’insertion de l’enfant dans la société c’est-à-dire améliorer son entrée au préscolaire. L’intervention de l’instituteur ou du professeur doit être complémentaire à celle des parents et non exclusif. Être capable de donner beaucoup d’amour à son enfant quel que soit les conditions de vie, c’est offrir à l’enfant la chance d’être, demain, un adulte autonome et responsable.

Références documentaires

AFP (2020). Les « maras » mettent fin à la trêve du coronavirus au Honduras et au Guatemala, disponible sur : https://www.rtbf.be/info/societe/detail_les-maras-mettent-fin-a-la-treve-du-coronavirus-au-honduras-et-au-guatemala?id=10567473, Consulté le 14 juillet 2021

ADÉLÉ Alexis (2016). Des jeunes désœuvrés multiplient les agressions de plus en plus graves envers la population. Les autorités ivoiriennes refusent de s’attaquer au problème, disponible sur : https://www.lemonde.fr/afrique/article/2016/04/04/cote-d-ivoire-ulceres-par-les-microbes-les-habitants-d-abidjan-se-font-justice_4895304_3212.html, consulté le 17 juin 2021.

ASSEMIEN viviane (2016). « requiem por la paz en Honduras ». Revue Togolaise des sciences, Vol 10, n°2, 222-233

BAH Mahier Jules-Michel, NIAMKE Jean-Louis (2016). « Socialisation à la violence en Côte d’Ivoire : des enfants soldats aux « microbes » dans le district d’Abidjan », Laboratoire d’Études et de Recherches Interdisciplinaires en Sciences Sociales, n°4, p. 23-26.

 

BALZAC Honoré de (2014). Le Curé de village, Nouvelle édition augmentée, Arvensa Editions : Paris.

 

BANQUE MONDIALE (2021). Côte d’Ivoire : Présentation , disponible sur :

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[1]L’éducation transforme les vies et elle est au cœur de la mission de l’UNESCO, seul organe des Nations Unies ayant pour mission de traiter de l’éducation, sous tous ses aspects. Cf. UNESCO, l’éducation transforme la vie, disponible sur : https://fr.unesco.org/themes/education, consulté le 10 juillet 2021

[2] Le mot a été utilisé pour désigner un groupe formé dans les années 1980 par des immigrés clandestins du Salvador, du Honduras ou du Guatemala, fuyant des conditions de vie difficiles dans leurs différents pays. Ainsi, les Maras sont originaires des États-Unis, puis ils se sont installés dans leurs pays respectifs après leur expulsion massive. Cf. Obs RUE89, (2017), Les Maras, ces gangs armés qui piègent une jeunesse sans espoir, disponible sur : https://www.nouvelobs.com/rue89/rue89-alma-latina/20100504.RUE9424/les-maras-ces-gangs-armes-qui-piegent-une-jeunesse-sans-espoir.html, consulté le 03 juillet 2021

[3] Les racines de cette violence remontent à la fin des années 90, quand les États-Unis expulsent vers les pays d’Amérique centrale les gangs de Los Angeles. Les membres de Mara 18 ou de la Mara Salvatrucha MS 13 rejoignent alors les gangs locaux, qui très vite vont travailler avec les cartels de la drogue. Catherine Durand, Les enfants du Honduras migrent pour sauver leur peau, https://www.marieclaire.fr/,les-enfants-du-honduras-migrent-pour-sauver-leur-peau,722293.asp

[4] Conçu par l’ingénieur soviétique Mikhaïl Kalachnikov, le coût très faible de la Kalachnikov (AK-47), sa robustesse, sa fiabilité et sa grande facilité d’entretien le rendent extrêmement populaire, en particulier auprès des guérillas et des pays ayant peu de moyens financiers pour équiper leur infanterie.

[5]L’ONG INDIGO, Initiative de Dialogue et Recherche Action pour la Paix est une organisation ivoirienne spécialisée dans l’approche « recherche-action » et la mise en place de processus de dialogue inclusifs et participatifs.

[6] Officiellement appelée « auxiliaire parentale, la nounou ou baby-sitter se déplace à votre domicile pour apporter son soutien aux parents.

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