Infundibulum Scientific

LA VALORISATION DU PATRIMOINE TOURISTIQUE ÉQUATO-GUINÉEN

Amany Ehui Pierrette Félicia BRIMIAN
Doctorante
Université Félix Houphouët-Boigny

Résumé

Le tourisme occupe une place importante dans l’économie de plusieurs pays. La Guinée Équatoriale, potentiellement riche en atouts touristiques, peut faire de ce secteur, une alternative à son économie, quasi univoque, basée essentiellement sur les hydrocarbures. Étant donc donné la capacité de ce secteur à générer des devises, l’État se doit d’opter pour des politiques de développement du tourisme non seulement comme effort de diversification de son économie, mais aussi et surtout varier ses sources de revenus. Dans cet article, quelques pistes de réflexion en matière de stratégies de valorisation ont été proposées en vue de rendre plus attractif la destination équato-Guinéenne.

Mots clés : Guinée équatoriale, potentialités touristiques, valorisation, marketing/communication, diversification économique.

Valorización del patrimonio turístico en Guinea Ecuatorial

Resumen

El turismo es una fuente indispensable de ingresos en la economía de varios países. En Guinea Ecuatorial, el turismo constituye una alternativa para su desarrollo económico principalmente a base de hidrocarburos. El estado debe optar por políticas de desarrollo turístico no solo como un esfuerzo para diversificar su economía, sino también y sobre todo para variar sus fuentes de ingresos. En este artículo, hemos abordado algunas pistas de reflexión en materia de valorización turística con intención de hacer más atractivo el destino ecuato-guineano.

Palabras clave: Guinea Ecuatorial, potencial turístico, Valuación, marketing/comunicación, diversificación económica.

Enchancement of tourism asset in Equatorial Guinea

Summary

Tourism occupies an important place in the economy of several countries. Equatorial Guinea, potentially rich in tourist assets, can transform this sector an alternative to its almost unequivocal economy based essentially on hydrocarbons. Given the sector’s ability to generate foreign currency, the State must opt ​​for tourism development policies not only as an effort to diversify its economy, but also and above all to vary its sources of income. In this article, some avenues of reflection in terms of valuation strategy have been carried out in order to make the Equatorial Guinean destination more attractive.

Keywords: Equatorial Guinea, tourism potential, promotion, marketing/communication, economic diversification.

INTRODUCTION

L’industrie du tourisme connaît une forte croissance à travers le monde. Il constitue un challenge majeur de développement économique et social. Cette croissance mondiale apporte aux pays qui ont adopté une politique cohérente de développement touristique de retombées économiques très importantes. Dans le cas de la Guinée Équatoriale, le tourisme a un rôle essentiel à jouer dans la stabilité économique et sociale.

En Guinée Équatoriale, la chute brutale des prix des hydrocarbures et la détérioration des termes d’échanges ont préoccupé le gouvernement. Afin de réduire la forte dépendance au secteur pétrolier, le gouvernement a opté pour la diversification des sources de croissance de son économie. La pêche, l’agriculture et le tourisme ont été identifiés comme des secteurs pouvant favoriser cette diversification. Grâce à l’importance du rôle que peut jouer le tourisme dans l’économie nationale, l’État a décidé de mettre l’accent sur ce secteur car l’ancienne colonie espagnole possède un potentiel naturel exceptionnel. On y trouve de belles plages sableuses et un système marin très impressionnant. Elle a ainsi une richesse écologique et une qualité paysagère souvent exceptionnelle.

Avec ses nombreux atouts naturels, la Guinée Équatoriale devrait être le lieu d’intenses activités touristiques et variées car elle est une zone assez privilégiée pour mettre en valeur ses sites. Toutefois, nous constatons que les réalités de cette zone littorale aux fins touristiques sont peu connues et moins développées. La méconnaissance des réalités touristiques de ces zones justifie l’intérêt de l’étude sur « La stratégie de valorisation du tourisme en Guinée Équatoriale ». Quelles sont alors les potentialités touristiques de la Guinée Équatoriale ? Comment valoriser tout ce potentiel afin d’attirer plus de touristes ? Quelles sont les difficultés auxquelles est confronté ce secteur ?

Notre étude a pour but de faire connaître, de valoriser, de promouvoir et de rendre attractif le tourisme équato-guinéen à travers son potentiel. Cet article se propose d’une part d’identifier les sites et curiosités touristiques et d’autre part de suggérer des stratégies afin de valoriser lesdits sites.

  1. Guinée Équatoriale : une mosaïque de potentialités touristiques

La Guinée Équatoriale, possède un potentiel naturel exceptionnel. Immergée dans une vaste extension de paysages vierges terrestres et marins, d’une structure de base développée et d’un climat attrayant, le pays aurait pu être l’une des principales destinations de l’écotourisme en Afrique. Son atout principal est l’existence d’une forêt préservée avec une faune riche (gorilles, chimpanzés, mandrills, baleines, tortues géantes de mer, oiseaux et animaux typiques) et une flore variée de grande beauté (fougères géantes, orchidées sauvages…). Une forêt bien préservée et propice à la découverte et à la randonnée propice à l’écotourisme.

Le pays dispose également de deux à trois îles verdoyantes quasi-vierges, avec des plages de sables blancs d’une exceptionnelle beauté pouvant attirer un tourisme balnéaire haut de gamme. Les langues (espagnol et français) constituent également un réel atout pour le tourisme équato-guinéen. L’espagnol est aujourd’hui parlé par 328 millions de personnes et est la troisième langue la plus parlée dans le monde. Nous avons aussi l’existence des ethnies à identité culturelle forte qui peuvent aussi être mises en valeur à travers le tourisme. Le pays a l’avantage de disposer de ressources financières pour se doter des infrastructures adéquates.

Sur l’île de Bioko, anciennement connue sous le nom de Santa Isabel, existent de nombreuses preuves architecturales de l’époque coloniale comme la cathédrale de Santa Isabel, le centre culturel d’Espagne à Malabo, la Casa verde, etc… Malabo, la capitale témoin de l’occupation du pays par les espagnols. Dans le centre-ville, l’Institut culturel d’expression française propose des activités de lecture et de conversation dédiées à la promotion du français. Cet organisme favorise aussi des échanges entre la Guinée Équatoriale et les pays francophones, sa façade mêlant couleur sable gris clair laisse apparaître une jolie rosace.

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Datant du milieu des années 1800, le bâtiment était autrefois l’ambassade du Portugal. Cette maison d’un vert profond a été préfabriquée en Belgique au début du 19ème siècle et a été récemment restaurée. C’est un point de repère important qui est hautement considéré à Malabo.

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C’est la plus grande église chrétienne du pays. Sa construction a durée de 1897 à 1916 et a été financée par les paroissiens, les entreprises de commerce et le gouvernement espagnol sur les plans de l’architecte Louis Segarra llairadó. Comme ces édifices, nous en avons plusieurs à Malabo.

L’architecture était et est une expression du mode de vie et de l’esprit du temps de certaines époques et de certaines cultures. Ici, ces architectures illustrent parfaitement la présence des portugais et des espagnols en Guinée Équatoriale, et la façon dont l’esprit de l’époque coloniale vit encore à travers elles, fondant ainsi toute son offre touristique. En plus de présenter les caractéristiques culturelles, c’est aussi une source d’information sur l’histoire de la Guinée Équatoriale. Au-delà de ces architectures pittoresques, le pays peut se prévaloir d’offrir une nature et un paysage diversifié.

À 10 km de la capitale, le Mont Basilé offre une magnifique vue sur les pays voisins, à savoir le Cameroun et le Niger. Très populaire pour ses falaises et son volcan, le site est le paradis des tortues. Le parc national du Pico Basilé et la réserve scientifique de la Caldera de Luba hébergent les sept primates endémiques[1] de l’île de Bioko. Le littoral de la réserve naturelle du Rio Campo, est quant à lui fréquenté par la baleine à bosse (Micha Ondo Angue, 2014). Le tourisme de vision pourrait s’y déployer, au bénéfice de l’État mais aussi des communautés rurales d’autant que la ressource faune peut être à la fois moteur de la visite ou simplement une activité complémentaire. Cette se développe suite à la multiplication des espaces protégés tels que les parcs nationaux.

L’île de Bioko attire les plus intrépides devant le pont Cope, véritable prouesse technique cernée par un milieu naturel hostile qui relie deux immenses falaises. 75 km séparent Malabo du lac Moka ; situé sur l’île de Bioko à 75km de Malabo la capitale.

Superbe lac de cratère dont le décor invite à la promenade, le parc national du Monte Alen est l’occasion de pénétrer la forêt dense où se côtoient des éléphants et des gorilles des plaines sans oublier la beauté des variétés d’orchidées et des cascades naturelles. Il faut indiquer que ce parc est situé dans la chaîne de montagnes Niefang, au centre de Rio muni, dans la région continentale. Sa surface est d’environ 1400 km2 de forêt humide et son altitude varie entre 300 et 1200 mètres d’altitude.

Bata, fondée par les portugais au 17e siècle ; la capitale économique de la Guinée Équatoriale, est l’une des plus dynamiques villes de l’Afrique. Elle mérite qu’on s’y attarde. Située au centre du pays, elle est à la fois une cité cosmopolite, portuaire et culturelle qui ne cesse de fasciner ses rares visiteurs. Allez-y flâner dans ses quartiers pleins de charme, vous découvrirez de remarquables constructions, son palais présidentiel, sa monumentale Cathédrale Saint-Jean-et-Notre-Dame-du-Pilier de Bata ainsi que ses places publiques. Bata abrite également un incontournable monument : le monument aux victimes du coup d’État de 1979, ainsi que le second plus grand aéroport du pays. Bata est une ville historique et culturelle ; on y trouve de sensationnels sites archéologiques. A Corisco, Des objets historiques ont été en effet mis à jour lors des fouilles[2]. Ces sites comportent des objets de la vie quotidienne, des poteries chinoises, des verres, de la porcelaine, des sculptures et une multitude d’autres joyaux.

En nous référant à certains ouvrages scientifiques relatifs à la notion du patrimoine culturel et touristique, nous notons que « le tourisme s’est invité à la table du patrimoine, les acteurs culturels » (Coeffé, 2011, Coeffé et Morice, 2017). De fait, selon ces mêmes travaux, le patrimoine culturel se définit comme l’ensemble des biens matériels ou immatériels ayant une importance artistique et/ou historique certaine et qui appartiennent soit à une entité privée (personne, entreprise, association, etc.), soit à une entité publique (commune, département, région, pays, etc.). Quant au tourisme culturel ; il désigne une forme de tourisme dont l’objectif est de faire découvrir le patrimoine culturel et le mode de vie d’une région ainsi que celui de ses habitants.

Il est notable que dans sa dynamique de valorisation des sites touristiques, le ministère de la culture, des arts et du tourisme équato-guinéen entreprend des sorties pour mieux planifier la gestion de ses sites qui constituent actuellement la fierté de la Guinée Équatoriale.

    1. Réserves naturelles et pratique touristique en Guinée Équatoriale

En Guinée Équatoriale, l’environnement naturel représente la principale ressource touristique. La protection de la nature est fondamentale pour la réussite du secteur du tourisme, ainsi que pour la connaissance scientifique de certains écosystèmes.

Quelle forme de tourisme mettre en place ? L’écotourisme ou le tourisme de nature constitue une alternative au tourisme de masse, pour la Guinée Équatoriale, tout en se différenciant du tourisme rural et du tourisme vert. Il réunit des activités de découverte, d’observation, d’étude des milieux naturels des espèces sauvages végétales et animales. Il s’exerce, au sein d’un espace protégé, au moyen de pratiques tendant à minimiser l’impact sur l’environnement. Le tourisme de nature procède aussi d’une démarche ethnographique fondée sur la compréhension du mode de vie et des spécificités culturelles des populations autochtones. Pour cause, la Guinée Équatoriale est partie prenante de la majorité des instruments juridiques de gestion forestière de même qu’elle est au départ des initiatives de coopération sous régionale en matière de forêt [Organisation Africaine du Bois (OAB) ; Conférence des Ecosystèmes Forestiers des Forêts Denses et Humides d’Afrique Centrale (CEFDHAC)]. Elle est parmi les pays fondateurs de la Commission des Forêts d’Afrique Centrale. En effet, le Chef d’État de ce pays a été l’un des signataires de la « Déclaration de Yaoundé[3]». Aussi a-t-il été le premier pays à ratifier le traité relatif à la conservation et la gestion durable des écosystèmes forestiers des pays d’Afrique Centrale.

La Guinée Équatoriale, pays à configuration spéciale composé d’une partie continentale et d’une autre insulaire, est couverte à plus de 80% par les forêts et apparaît de ce fait comme l’un des plus verts du Continent. Son massif forestier est dominé par les formations végétales de type de forêt dense humide, mangrove et dans une moindre mesure des forêts inondées. Il faut entendre par foret inondée une forêt croissant sur une zone alluviale, souvent riveraine de cours d’eau. En ce qui concerne les services éco systémiques, elle joue un rôle de zone tampon pour l’eau.

Le pays est particulièrement proactif au plan du développement forestier. On peut relever des efforts dans la mise en œuvre du plan de convergence : au plan institutionnel, le pays dispose d’un Ministère de l’Agriculture et des forêts. En ce qui concerne les lois et règlements, la Guinée Équatoriale s’est dotée d’un arsenal de textes régissant la gestion forestière.

En matière de planification, la Guinée Équatoriale s’est engagée dans le processus d’élaboration de son Programme Sectoriel Forêt Environnement[4], véritable répertoire des actions à mener au plan national en vue de consolider la conservation et la gestion durable de ses écosystèmes forestiers.

S’agissant de la conservation de la diversité biologique, l’effort du pays a consisté à se doter d’un important réseau d’aires protégées couvrant 18% de sa superficie totale et composées de parcs nationaux, de réserves scientifiques, de monuments naturels et de réserves naturelles. En effet, la création des aires protégées remonte à l’époque coloniale avec la mise en place de quatre parcs territoriaux, trois dans la partie continentale (Monte Alén, Montes Raices et Ekuku) et le Pico Basilé dans la partie insulaire[5]. (Zafra-Calvo et al., 2008). Un réseau temporaire d’aires protégées est créé en 1988. Les neuf aires[6] protégées recouvrent à cette date près de 12% du territoire équato-guinéen. En 2000, le système des aires protégées équato-guinéens est modifié pour compter 13 (avec les quatre nouvelles : RN de Punta Llende, RN du Rio Muni, RN de Isla de Corisco et RN de Annobon) aires protégées avec recouvrant près de 20% du territoire mais pourrait être encore étendu (Nguema Pavageau, 2012).

De plus, la Guinée Équatoriale est engagée avec le Cameroun (au Nord de la Réserve de Rio Campo) et le Gabon (Estuario dei Muni) dans la mise en place d’aires protégées transfrontalières dans la perspective de consolider ses acquis nationaux en matière de conservation de la diversité biologique.

Forte de ses potentialités, la Guinée Équatoriale doit trouver les voies et moyens pour lever les contraintes qui pèsent sur l’érection d’un tourisme fortement rémunérateur.

    1. Les contraintes au développement touristique de la Guinée équatoriale
      1. Le manque de volonté politique

La Guinée Équatoriale est une destination éloignée des grands marchés émetteurs de tourisme notamment l’Europe (7 heures d’avion minimum). L’accès est difficile avec une faible couverture aérienne des grands marchés émetteurs de tourisme d’Europe.

Cependant, les grands défis que devra surmonter le secteur touristique pour devenir l’un des piliers de la croissance économique sont administratifs, réglementaires et infrastructurels. Les visas sont le premier obstacle. En effet, bien que le pays soit doté d’une stratégie de développement du tourisme, élaborée par les ministères concernés, les actions concrètes qui concourent à la consolidation du tourisme demeurent faibles. Les obstacles qui entravent encore la pleine expression du potentiel touristique équato-guinéen sont nombreux, mais le problème de visas focalise l’attention. Une politique de visa très dissuasive pour les touristes, notamment les conditions de délivrance limitées à quelques chancelleries ; conditionne l’accessibilité. En outre, pour se rendre en Guinée, les visiteurs doivent d’abord suivre une procédure d’obtention de visas parfois fastidieux. L’e-visa n’est pas encore répandu en Afrique encore moins en Guinée Équatoriale alors qu’un touriste voudra toujours se rendre dans les coins du monde auxquels il a facilement accès.

Au problème administratif, il faut ajouter la cherté des billets d’avion. Car en Guinée Équatoriale, l’offre de transport est réduite à des compagnies aériennes classiques qui pratiquent des tarifs prohibitifs. La compagnie de transport aérien nationale devra être un moyen à travers lequel les touristes peuvent directement rejoindre leur destination. La dépendance aux compagnies privées étrangères soumet les touristes à des tarifs souvent prohibitifs. Une destination plus chère ne retiendra pas toujours les visiteurs à budgets modestes, largement majoritaires.

      1. Les infrastructures d’accueil

Le manque d’infrastructures d’accueil adaptées représente aussi un réel défi d’autant que le parc hôtelier est faible et très éloigné des normes internationales et du niveau d’exigence des touristes. Même si les capacités hôtelières de Malabo et Bata se sont fortement développées ces dernières années, le tourisme reste très limité. La Guinée Équatoriale doit résoudre si elle veut véritablement voir le secteur touristique se développer, au-delà des hôtels, des infrastructures de base tels que des aéroports, des ports et réseaux routiers et de chemins de fer et favoriser l’accès à des infrastructures de soutien comme l’assainissement, l’approvisionnement en eau potable en électricité et les télécommunications ; éléments nécessaires pour assurer le confort des touristes et assurer l’attrait touristique du pays.

À tout cela s’ajoute un défaut de politique d’aménagement des sites touristiques pour leur exploitation, la faiblesse des secteurs de soutien encore à un stade embryonnaire de développement : des animateurs culturels, guides et agences de tourisme pouvant proposer des circuits touristiques de valeur, sociétés de transport touristique, artisanat, tradition d’accueil, un sens du service faible et éloigné du niveau d’exigence des touristes. Il est à signaler également l’absence d’infrastructures culturelles et de loisir : musée, théâtre ou salle de spectacles de référence sans omettre l’inexistence d’agendas culturels avec des événements importants.

En Guinée Équatoriale, le développement d’un tourisme permettra, de par son caractère transversal, le développement de nombreuses activités de service et de production pouvant créer une multiplicité d’emplois. Nous pouvons citer des activités comme la restauration, la boulangerie, la viennoiserie, le transport, les agences de voyages proposant des circuits.

      1. L’instabilité sociopolitique

La sécurité des touristes est parmi les facteurs essentiels pour une industrie touristique réussie et devrait par conséquent être l’un des objectifs principaux de la planification et des dispositions prises en matière de tourisme. Les problèmes liés à la sécurité dans le domaine du tourisme, qu’ils soient réels ou imaginaires ont un impact négatif sur la réputation des pays hôtes. À cet égard, les perceptions négatives semblent nuire aux perspectives du tourisme en Guinée Équatoriale. Même des facteurs telles que les rumeurs sur des tentatives de coup d’état à répétition peuvent porter préjudice à des saisons touristiques entières.

Le tourisme étant un secteur vital pour stabiliser toute économie, la Guinée Équatoriale doit relever un certain nombre de défis auxquels elle est confrontée.

  1. Les défis du tourisme en Guinée Équatoriale
    1. Stratégie et politique cohérentes en matière touristique en Guinée Équatoriale

Tandis que l’investissement dans le secteur des services est une activité économique bien établie dans les pays développés, il l’est insuffisamment en Guinée Équatoriale. L’investissement dans des projets orientés vers les services, notamment dans le domaine du tourisme est une tâche à haut risque. Dès lors, le gouvernement doit accéder à un financement raisonnable de son projet touristique en traitant les problèmes liés à l’identification et la planification des projets. Il doit aussi établir des politiques intégrées en matière de tourisme, régler les conflits de politique entre les départements des pouvoirs publics et des agences privées de tourisme. Renforcer les cadres réglementaires et institutionnels en ce qui concerne l’activité touristique tout en s’engageant à la diversification touristique.

    1. Les infrastructures adaptées

La Guinée Équatoriale a investi ces dernières années dans des infrastructures certes, mais la question qu’il faut se poser est la suivante : sont-elles adaptées aux normes touristiques ?

Le gouvernement équato-guinéen devra mettre en place un programme d’expansion des infrastructures visant à désenclaver le pays tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, en particulier au niveau routier et aérien. Des efforts importants doivent être menés au niveau du développement des infrastructures de communication et des technologies de l’information : accès des communes rurales au réseau téléphonique et à internet. Désenclavement numérique du pays. Nous faisons allusion à l’accès à la couverture numérique en haut et très haut débit et la couverture en téléphonie mobile, même dans les zones rurales sans oublier la vulgarisation des technologies de l’information.

  1. Le défi de sécurité

La Guinée Équatoriale est l’un des pays le moins visités du continent africain, en raison de son système dictatorial. Il faut stabiliser le pays pour créer un climat de sécurité et de paix. La bonne gouvernance est la solution à ses problèmes. Les défis en matière de paix et de sécurité traduisent surtout des problèmes de gouvernance, comme la gestion des élections. De même les problèmes liés au terrorisme, à la gestion de la diversité, au développement sont des relents de la gouvernance. Le gouvernement équato-guinéen doit donc favoriser le respect des droits par la mise en place d’un état de droit où sont garantis les droits et les libertés individuels, la pratique des vertus démocratiques et le respect des droits de l’homme. Cette situation entraine de facto, la sécurité et la stabilité du pouvoir politique, qui à leur tour favorisent la croissance économique dont le tourisme qui a nécessairement besoin de paix pour son développement.

    1. Proposition de stratégies d’aménagement

Les différentes potentialités (forêts, et eaux) représentent des éléments essentiels au tourisme ludique, naturisme et de plaisance. Ce pays développe des capacités sur lesquelles l’accent doit être mis pour attirer l’attention des touristes. À cet effet, il serait aussi judicieux de construire des hôtels et des bungalows répondant aux normes internationales en bordure de mer pour favoriser le sport nautique, veiller également à la propreté des eaux en nettoyant les plages, sensibiliser les populations sur les pratiques d’hygiène et mettre en valeur aussi les villages des pécheurs en bâtissant autour de cette pêche son histoire pour intéresser les touristes. Pour réaliser son dessein touristique, le pays a l’avantage de disposer de ressources financières pour se doter des infrastructures requises (NTIC, eau, électricité). Cependant, il faudra attirer l’investissement privé international notamment les grandes chaines hôtelières.

    1. L’intégration des TIC dans le secteur touristique équato-guinéen

Une définition usuelle désormais classique présente les technologies de l’information et de la communication comme étant un « ensemble des techniques et des équipements informatiques permettant de communiquer à distance par voie électronique » (Larousse, 2017). Nous pouvons la compléter par celle du Grand dictionnaire terminologique de l’office québécois de la langue française (OQLF) qui intègre l’ensemble des aspects communicationnels tels que le traitement, la mise en mémoire, la diffusion et l’échange de l’information.

Deux défis technologiques s’imposent clairement au secteur touristique : il s’agit d’une part, de l’accueil des visiteurs, d’une « mutation réelle du physique vers le numérique » (Buhalis et Deimezi, 2004 ; Cabrespines et Wargnier, 2017) ; d’autre part, pour les produits touristiques, de leur dématérialisation à travers le « Web 2.0, au centre de la prise de pouvoir du consommateur » (Fabry, 2011) d’autant que les TIC ont révolutionné le secteur du tourisme et l’industrie de voyages. L’intégrer au tourisme en Guinée Équatoriale sera un atout majeur.

Conclusion

Au terme de cette étude, force est de reconnaître que le pays étudié, la Guinée Équatoriale regorge de potentialités touristiques non négligeables et impressionnantes avec de belles plages, une faune et une flore attrayante. Il faut noter qu’en 2021, le tourisme constituait 1,7% du PIB. Ces potentialités peuvent répondre aux goûts et à la demande touristique à la recherche de paradis perdu. Toutefois, toutes ces potentialités encore en sommeil ne sont pas suffisamment mises en valeur. La procédure d’obtention du visa, l’insécurité, l’aménagement de certains sites sont des freins au développement touristique du pays.

Pour pallier cela, il importe de faire des aménagements adéquats aussi bien au niveau des sites qu’au niveau des infrastructures. L’aménagement consistera donc à la réalisation intégrée d’un ou de plusieurs équipements et de mesures d’accompagnement extérieures aux équipements proprement dits. Nous pensons que cela permettra de donner des entités commercialisables grâce à la sensibilisation des populations sur les retombées d’un bon aménagement des sites. Aussi, la valorisation doit être faite aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays à travers les TIC, la participation aux foires, aux salons et l’inscription des produits touristiques de la Guinée équatoriale dans les catalogues des Tours Opérateurs.

Le gouvernement gagnera à mieux s’organiser afin de permettre au tourisme de venir en aide à son économie très dépendante du pétrole. Pour se faire, il y a des impacts positifs liés à l’intégration des TIC. Nous retenons donc la proposition selon laquelle l’utilisation des outils technologiques dans le domaine du tourisme peut contribuer à la valorisation des sites touristiques équato-guinéens. D’abord, l’internet constitue l’outil technologique le plus utilisé par les touristes. Ensuite, l’utilisation du téléphone portable pour se connecter aux sites web touristiques peut influencer positivement le taux de fréquentation. Enfin, l’utilisation des applications touristiques peut contribuer à valoriser les sites touristiques en Guinée équatoriale.

Cette mission ne connaîtra de succès, avec la position stratégiquement favorable de cette zone étudiée, que lorsque d’abord, la situation socio-politique du pays deviendra viable. Ensuite, les populations participeront activement à toutes activités du tourisme aussi bien en amont qu’en aval et seront associées à la prise de décision. Enfin, la procédure pour l’obtention du visa doit être revisitée afin de permettre aux touristes de choisir la destination équato-guinéenne.

BIBLIOGRAPHIE

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CABRESPINES J-L et WARGNIER Régis, (2017). « Tourisme et numérique apport et perspectives », paris Ellipse, N°3, 161-163

CASTRO Mariano L de (2007). La colonización española en Guinea Ecuatorial (185-1900)., Barcelona: CEIBA Ediciones.

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COEFFÉ Vincent et JEAN RENÉ Morice, (2017). « La mondialisation du tourisme comme opérateur d’un tout-patrimoine » Patrimoine du monde l’information géographique, vol 81, n°2, 32-54.

FABRY, Philippe, (2011), « L’office de tourisme à l’ère du numérique. », 19 mai, https : llh-slideshare.net /MOPR/ consulté le 20/juin 2022.

LEROUX Erick (2010). « Stratégie et Développement Durable : du concept d’Optimum Ecotouristique à la pratique », Management & Avenir, 4 n°34, p.306-317.

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SOURCES INTERNET

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    1. Genre Gorilla avec Les gorilles avec 2 espèces, Genre Pan les chimpanzés et bonobo avec 2 espèces. Les drills et mandrills avec 2 espèces, genre Lophocebus, les mangabeys avec 2 espèces. Genre Rungwecebus, le Kipunjii avec 1 espèce. Genre papio, les babouins avec 6 espèces.
    2. En 2011, des archéologues galiciens du Conseil Supérieur de Recherches Scientifiques (CSIC) ont localisé la nécropole la plus ancienne (plus de deux mille ans) et la plus grande (50 000 mètre carré) d’Afrique centrale. On y a exhumé de nombreux objets (bracelets, colliers, poteries, haches…). Quant aux objets en fer découverts, leur nombre était impressionnant.
    3. Cette déclaration a été signée le 17 mars 1999 à Yaoundé par six chefs d’État d’Afrique Centrale (le Cameroun, LE Gabon, la Guinée équatoriale, la République du Congo). Cette déclaration traduit la volonté politique des États de la sous-région de recourir à un système de gestion commune et ainsi de rendre plus effective la protection de la forêt.
    4. Avec le Décret du 31 décembre 1988 (No. 8/1988), et la loi No. 6/1990 du 22 août1990, le président Obiang a institué le comité National pour la Protection de l’Environnement, la mission de ce comité consiste dans la protection des ressources naturelles.
    5. Ces parcs ont été institués avant l’indépendance par Décret Ministériel. Le système de parcs nationaux et de réserves institué par l’administration espagnole n’a obtenu aucune reconnaissance formelle jusqu’à 1988.
    6. Ce sont la Reserve Scientifique de la Caldera de luba, RS de la Playa Nendyi, PN de Monte Alén, PN de Pico Basilé, PN de Altos de Nsork, MN de peidra Bere, MN de Piedra Nzas, RN de RIO Campo, RN de Monte Temelon).

LA VALORISATION DU PATRIMOINE TOURISTIQUE ÉQUATO-GUINÉEN

Amany Ehui Pierrette Félicia BRIMIAN
Doctorante
Université Félix Houphouët-Boigny

Résumé

Le tourisme occupe une place importante dans l’économie de plusieurs pays. La Guinée Équatoriale, potentiellement riche en atouts touristiques, peut faire de ce secteur, une alternative à son économie, quasi univoque, basée essentiellement sur les hydrocarbures. Étant donc donné la capacité de ce secteur à générer des devises, l’État se doit d’opter pour des politiques de développement du tourisme non seulement comme effort de diversification de son économie, mais aussi et surtout varier ses sources de revenus. Dans cet article, quelques pistes de réflexion en matière de stratégies de valorisation ont été proposées en vue de rendre plus attractif la destination équato-Guinéenne.

Mots clés : Guinée équatoriale, potentialités touristiques, valorisation, marketing/communication, diversification économique.

Valorización del patrimonio turístico en Guinea Ecuatorial

Resumen

El turismo es una fuente indispensable de ingresos en la economía de varios países. En Guinea Ecuatorial, el turismo constituye una alternativa para su desarrollo económico principalmente a base de hidrocarburos. El estado debe optar por políticas de desarrollo turístico no solo como un esfuerzo para diversificar su economía, sino también y sobre todo para variar sus fuentes de ingresos. En este artículo, hemos abordado algunas pistas de reflexión en materia de valorización turística con intención de hacer más atractivo el destino ecuato-guineano.

Palabras clave: Guinea Ecuatorial, potencial turístico, Valuación, marketing/comunicación, diversificación económica.

Enchancement of tourism asset in Equatorial Guinea

Summary

Tourism occupies an important place in the economy of several countries. Equatorial Guinea, potentially rich in tourist assets, can transform this sector an alternative to its almost unequivocal economy based essentially on hydrocarbons. Given the sector’s ability to generate foreign currency, the State must opt ​​for tourism development policies not only as an effort to diversify its economy, but also and above all to vary its sources of income. In this article, some avenues of reflection in terms of valuation strategy have been carried out in order to make the Equatorial Guinean destination more attractive.

Keywords: Equatorial Guinea, tourism potential, promotion, marketing/communication, economic diversification.

INTRODUCTION

L’industrie du tourisme connaît une forte croissance à travers le monde. Il constitue un challenge majeur de développement économique et social. Cette croissance mondiale apporte aux pays qui ont adopté une politique cohérente de développement touristique de retombées économiques très importantes. Dans le cas de la Guinée Équatoriale, le tourisme a un rôle essentiel à jouer dans la stabilité économique et sociale.

En Guinée Équatoriale, la chute brutale des prix des hydrocarbures et la détérioration des termes d’échanges ont préoccupé le gouvernement. Afin de réduire la forte dépendance au secteur pétrolier, le gouvernement a opté pour la diversification des sources de croissance de son économie. La pêche, l’agriculture et le tourisme ont été identifiés comme des secteurs pouvant favoriser cette diversification. Grâce à l’importance du rôle que peut jouer le tourisme dans l’économie nationale, l’État a décidé de mettre l’accent sur ce secteur car l’ancienne colonie espagnole possède un potentiel naturel exceptionnel. On y trouve de belles plages sableuses et un système marin très impressionnant. Elle a ainsi une richesse écologique et une qualité paysagère souvent exceptionnelle.

Avec ses nombreux atouts naturels, la Guinée Équatoriale devrait être le lieu d’intenses activités touristiques et variées car elle est une zone assez privilégiée pour mettre en valeur ses sites. Toutefois, nous constatons que les réalités de cette zone littorale aux fins touristiques sont peu connues et moins développées. La méconnaissance des réalités touristiques de ces zones justifie l’intérêt de l’étude sur « La stratégie de valorisation du tourisme en Guinée Équatoriale ». Quelles sont alors les potentialités touristiques de la Guinée Équatoriale ? Comment valoriser tout ce potentiel afin d’attirer plus de touristes ? Quelles sont les difficultés auxquelles est confronté ce secteur ?

Notre étude a pour but de faire connaître, de valoriser, de promouvoir et de rendre attractif le tourisme équato-guinéen à travers son potentiel. Cet article se propose d’une part d’identifier les sites et curiosités touristiques et d’autre part de suggérer des stratégies afin de valoriser lesdits sites.

  1. Guinée Équatoriale : une mosaïque de potentialités touristiques

La Guinée Équatoriale, possède un potentiel naturel exceptionnel. Immergée dans une vaste extension de paysages vierges terrestres et marins, d’une structure de base développée et d’un climat attrayant, le pays aurait pu être l’une des principales destinations de l’écotourisme en Afrique. Son atout principal est l’existence d’une forêt préservée avec une faune riche (gorilles, chimpanzés, mandrills, baleines, tortues géantes de mer, oiseaux et animaux typiques) et une flore variée de grande beauté (fougères géantes, orchidées sauvages…). Une forêt bien préservée et propice à la découverte et à la randonnée propice à l’écotourisme.

Le pays dispose également de deux à trois îles verdoyantes quasi-vierges, avec des plages de sables blancs d’une exceptionnelle beauté pouvant attirer un tourisme balnéaire haut de gamme. Les langues (espagnol et français) constituent également un réel atout pour le tourisme équato-guinéen. L’espagnol est aujourd’hui parlé par 328 millions de personnes et est la troisième langue la plus parlée dans le monde. Nous avons aussi l’existence des ethnies à identité culturelle forte qui peuvent aussi être mises en valeur à travers le tourisme. Le pays a l’avantage de disposer de ressources financières pour se doter des infrastructures adéquates.

Sur l’île de Bioko, anciennement connue sous le nom de Santa Isabel, existent de nombreuses preuves architecturales de l’époque coloniale comme la cathédrale de Santa Isabel, le centre culturel d’Espagne à Malabo, la Casa verde, etc… Malabo, la capitale témoin de l’occupation du pays par les espagnols. Dans le centre-ville, l’Institut culturel d’expression française propose des activités de lecture et de conversation dédiées à la promotion du français. Cet organisme favorise aussi des échanges entre la Guinée Équatoriale et les pays francophones, sa façade mêlant couleur sable gris clair laisse apparaître une jolie rosace.

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Datant du milieu des années 1800, le bâtiment était autrefois l’ambassade du Portugal. Cette maison d’un vert profond a été préfabriquée en Belgique au début du 19ème siècle et a été récemment restaurée. C’est un point de repère important qui est hautement considéré à Malabo.

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C’est la plus grande église chrétienne du pays. Sa construction a durée de 1897 à 1916 et a été financée par les paroissiens, les entreprises de commerce et le gouvernement espagnol sur les plans de l’architecte Louis Segarra llairadó. Comme ces édifices, nous en avons plusieurs à Malabo.

L’architecture était et est une expression du mode de vie et de l’esprit du temps de certaines époques et de certaines cultures. Ici, ces architectures illustrent parfaitement la présence des portugais et des espagnols en Guinée Équatoriale, et la façon dont l’esprit de l’époque coloniale vit encore à travers elles, fondant ainsi toute son offre touristique. En plus de présenter les caractéristiques culturelles, c’est aussi une source d’information sur l’histoire de la Guinée Équatoriale. Au-delà de ces architectures pittoresques, le pays peut se prévaloir d’offrir une nature et un paysage diversifié.

À 10 km de la capitale, le Mont Basilé offre une magnifique vue sur les pays voisins, à savoir le Cameroun et le Niger. Très populaire pour ses falaises et son volcan, le site est le paradis des tortues. Le parc national du Pico Basilé et la réserve scientifique de la Caldera de Luba hébergent les sept primates endémiques[1] de l’île de Bioko. Le littoral de la réserve naturelle du Rio Campo, est quant à lui fréquenté par la baleine à bosse (Micha Ondo Angue, 2014). Le tourisme de vision pourrait s’y déployer, au bénéfice de l’État mais aussi des communautés rurales d’autant que la ressource faune peut être à la fois moteur de la visite ou simplement une activité complémentaire. Cette se développe suite à la multiplication des espaces protégés tels que les parcs nationaux.

L’île de Bioko attire les plus intrépides devant le pont Cope, véritable prouesse technique cernée par un milieu naturel hostile qui relie deux immenses falaises. 75 km séparent Malabo du lac Moka ; situé sur l’île de Bioko à 75km de Malabo la capitale.

Superbe lac de cratère dont le décor invite à la promenade, le parc national du Monte Alen est l’occasion de pénétrer la forêt dense où se côtoient des éléphants et des gorilles des plaines sans oublier la beauté des variétés d’orchidées et des cascades naturelles. Il faut indiquer que ce parc est situé dans la chaîne de montagnes Niefang, au centre de Rio muni, dans la région continentale. Sa surface est d’environ 1400 km2 de forêt humide et son altitude varie entre 300 et 1200 mètres d’altitude.

Bata, fondée par les portugais au 17e siècle ; la capitale économique de la Guinée Équatoriale, est l’une des plus dynamiques villes de l’Afrique. Elle mérite qu’on s’y attarde. Située au centre du pays, elle est à la fois une cité cosmopolite, portuaire et culturelle qui ne cesse de fasciner ses rares visiteurs. Allez-y flâner dans ses quartiers pleins de charme, vous découvrirez de remarquables constructions, son palais présidentiel, sa monumentale Cathédrale Saint-Jean-et-Notre-Dame-du-Pilier de Bata ainsi que ses places publiques. Bata abrite également un incontournable monument : le monument aux victimes du coup d’État de 1979, ainsi que le second plus grand aéroport du pays. Bata est une ville historique et culturelle ; on y trouve de sensationnels sites archéologiques. A Corisco, Des objets historiques ont été en effet mis à jour lors des fouilles[2]. Ces sites comportent des objets de la vie quotidienne, des poteries chinoises, des verres, de la porcelaine, des sculptures et une multitude d’autres joyaux.

En nous référant à certains ouvrages scientifiques relatifs à la notion du patrimoine culturel et touristique, nous notons que « le tourisme s’est invité à la table du patrimoine, les acteurs culturels » (Coeffé, 2011, Coeffé et Morice, 2017). De fait, selon ces mêmes travaux, le patrimoine culturel se définit comme l’ensemble des biens matériels ou immatériels ayant une importance artistique et/ou historique certaine et qui appartiennent soit à une entité privée (personne, entreprise, association, etc.), soit à une entité publique (commune, département, région, pays, etc.). Quant au tourisme culturel ; il désigne une forme de tourisme dont l’objectif est de faire découvrir le patrimoine culturel et le mode de vie d’une région ainsi que celui de ses habitants.

Il est notable que dans sa dynamique de valorisation des sites touristiques, le ministère de la culture, des arts et du tourisme équato-guinéen entreprend des sorties pour mieux planifier la gestion de ses sites qui constituent actuellement la fierté de la Guinée Équatoriale.

    1. Réserves naturelles et pratique touristique en Guinée Équatoriale

En Guinée Équatoriale, l’environnement naturel représente la principale ressource touristique. La protection de la nature est fondamentale pour la réussite du secteur du tourisme, ainsi que pour la connaissance scientifique de certains écosystèmes.

Quelle forme de tourisme mettre en place ? L’écotourisme ou le tourisme de nature constitue une alternative au tourisme de masse, pour la Guinée Équatoriale, tout en se différenciant du tourisme rural et du tourisme vert. Il réunit des activités de découverte, d’observation, d’étude des milieux naturels des espèces sauvages végétales et animales. Il s’exerce, au sein d’un espace protégé, au moyen de pratiques tendant à minimiser l’impact sur l’environnement. Le tourisme de nature procède aussi d’une démarche ethnographique fondée sur la compréhension du mode de vie et des spécificités culturelles des populations autochtones. Pour cause, la Guinée Équatoriale est partie prenante de la majorité des instruments juridiques de gestion forestière de même qu’elle est au départ des initiatives de coopération sous régionale en matière de forêt [Organisation Africaine du Bois (OAB) ; Conférence des Ecosystèmes Forestiers des Forêts Denses et Humides d’Afrique Centrale (CEFDHAC)]. Elle est parmi les pays fondateurs de la Commission des Forêts d’Afrique Centrale. En effet, le Chef d’État de ce pays a été l’un des signataires de la « Déclaration de Yaoundé[3]». Aussi a-t-il été le premier pays à ratifier le traité relatif à la conservation et la gestion durable des écosystèmes forestiers des pays d’Afrique Centrale.

La Guinée Équatoriale, pays à configuration spéciale composé d’une partie continentale et d’une autre insulaire, est couverte à plus de 80% par les forêts et apparaît de ce fait comme l’un des plus verts du Continent. Son massif forestier est dominé par les formations végétales de type de forêt dense humide, mangrove et dans une moindre mesure des forêts inondées. Il faut entendre par foret inondée une forêt croissant sur une zone alluviale, souvent riveraine de cours d’eau. En ce qui concerne les services éco systémiques, elle joue un rôle de zone tampon pour l’eau.

Le pays est particulièrement proactif au plan du développement forestier. On peut relever des efforts dans la mise en œuvre du plan de convergence : au plan institutionnel, le pays dispose d’un Ministère de l’Agriculture et des forêts. En ce qui concerne les lois et règlements, la Guinée Équatoriale s’est dotée d’un arsenal de textes régissant la gestion forestière.

En matière de planification, la Guinée Équatoriale s’est engagée dans le processus d’élaboration de son Programme Sectoriel Forêt Environnement[4], véritable répertoire des actions à mener au plan national en vue de consolider la conservation et la gestion durable de ses écosystèmes forestiers.

S’agissant de la conservation de la diversité biologique, l’effort du pays a consisté à se doter d’un important réseau d’aires protégées couvrant 18% de sa superficie totale et composées de parcs nationaux, de réserves scientifiques, de monuments naturels et de réserves naturelles. En effet, la création des aires protégées remonte à l’époque coloniale avec la mise en place de quatre parcs territoriaux, trois dans la partie continentale (Monte Alén, Montes Raices et Ekuku) et le Pico Basilé dans la partie insulaire[5]. (Zafra-Calvo et al., 2008). Un réseau temporaire d’aires protégées est créé en 1988. Les neuf aires[6] protégées recouvrent à cette date près de 12% du territoire équato-guinéen. En 2000, le système des aires protégées équato-guinéens est modifié pour compter 13 (avec les quatre nouvelles : RN de Punta Llende, RN du Rio Muni, RN de Isla de Corisco et RN de Annobon) aires protégées avec recouvrant près de 20% du territoire mais pourrait être encore étendu (Nguema Pavageau, 2012).

De plus, la Guinée Équatoriale est engagée avec le Cameroun (au Nord de la Réserve de Rio Campo) et le Gabon (Estuario dei Muni) dans la mise en place d’aires protégées transfrontalières dans la perspective de consolider ses acquis nationaux en matière de conservation de la diversité biologique.

Forte de ses potentialités, la Guinée Équatoriale doit trouver les voies et moyens pour lever les contraintes qui pèsent sur l’érection d’un tourisme fortement rémunérateur.

    1. Les contraintes au développement touristique de la Guinée équatoriale
      1. Le manque de volonté politique

La Guinée Équatoriale est une destination éloignée des grands marchés émetteurs de tourisme notamment l’Europe (7 heures d’avion minimum). L’accès est difficile avec une faible couverture aérienne des grands marchés émetteurs de tourisme d’Europe.

Cependant, les grands défis que devra surmonter le secteur touristique pour devenir l’un des piliers de la croissance économique sont administratifs, réglementaires et infrastructurels. Les visas sont le premier obstacle. En effet, bien que le pays soit doté d’une stratégie de développement du tourisme, élaborée par les ministères concernés, les actions concrètes qui concourent à la consolidation du tourisme demeurent faibles. Les obstacles qui entravent encore la pleine expression du potentiel touristique équato-guinéen sont nombreux, mais le problème de visas focalise l’attention. Une politique de visa très dissuasive pour les touristes, notamment les conditions de délivrance limitées à quelques chancelleries ; conditionne l’accessibilité. En outre, pour se rendre en Guinée, les visiteurs doivent d’abord suivre une procédure d’obtention de visas parfois fastidieux. L’e-visa n’est pas encore répandu en Afrique encore moins en Guinée Équatoriale alors qu’un touriste voudra toujours se rendre dans les coins du monde auxquels il a facilement accès.

Au problème administratif, il faut ajouter la cherté des billets d’avion. Car en Guinée Équatoriale, l’offre de transport est réduite à des compagnies aériennes classiques qui pratiquent des tarifs prohibitifs. La compagnie de transport aérien nationale devra être un moyen à travers lequel les touristes peuvent directement rejoindre leur destination. La dépendance aux compagnies privées étrangères soumet les touristes à des tarifs souvent prohibitifs. Une destination plus chère ne retiendra pas toujours les visiteurs à budgets modestes, largement majoritaires.

      1. Les infrastructures d’accueil

Le manque d’infrastructures d’accueil adaptées représente aussi un réel défi d’autant que le parc hôtelier est faible et très éloigné des normes internationales et du niveau d’exigence des touristes. Même si les capacités hôtelières de Malabo et Bata se sont fortement développées ces dernières années, le tourisme reste très limité. La Guinée Équatoriale doit résoudre si elle veut véritablement voir le secteur touristique se développer, au-delà des hôtels, des infrastructures de base tels que des aéroports, des ports et réseaux routiers et de chemins de fer et favoriser l’accès à des infrastructures de soutien comme l’assainissement, l’approvisionnement en eau potable en électricité et les télécommunications ; éléments nécessaires pour assurer le confort des touristes et assurer l’attrait touristique du pays.

À tout cela s’ajoute un défaut de politique d’aménagement des sites touristiques pour leur exploitation, la faiblesse des secteurs de soutien encore à un stade embryonnaire de développement : des animateurs culturels, guides et agences de tourisme pouvant proposer des circuits touristiques de valeur, sociétés de transport touristique, artisanat, tradition d’accueil, un sens du service faible et éloigné du niveau d’exigence des touristes. Il est à signaler également l’absence d’infrastructures culturelles et de loisir : musée, théâtre ou salle de spectacles de référence sans omettre l’inexistence d’agendas culturels avec des événements importants.

En Guinée Équatoriale, le développement d’un tourisme permettra, de par son caractère transversal, le développement de nombreuses activités de service et de production pouvant créer une multiplicité d’emplois. Nous pouvons citer des activités comme la restauration, la boulangerie, la viennoiserie, le transport, les agences de voyages proposant des circuits.

      1. L’instabilité sociopolitique

La sécurité des touristes est parmi les facteurs essentiels pour une industrie touristique réussie et devrait par conséquent être l’un des objectifs principaux de la planification et des dispositions prises en matière de tourisme. Les problèmes liés à la sécurité dans le domaine du tourisme, qu’ils soient réels ou imaginaires ont un impact négatif sur la réputation des pays hôtes. À cet égard, les perceptions négatives semblent nuire aux perspectives du tourisme en Guinée Équatoriale. Même des facteurs telles que les rumeurs sur des tentatives de coup d’état à répétition peuvent porter préjudice à des saisons touristiques entières.

Le tourisme étant un secteur vital pour stabiliser toute économie, la Guinée Équatoriale doit relever un certain nombre de défis auxquels elle est confrontée.

  1. Les défis du tourisme en Guinée Équatoriale
    1. Stratégie et politique cohérentes en matière touristique en Guinée Équatoriale

Tandis que l’investissement dans le secteur des services est une activité économique bien établie dans les pays développés, il l’est insuffisamment en Guinée Équatoriale. L’investissement dans des projets orientés vers les services, notamment dans le domaine du tourisme est une tâche à haut risque. Dès lors, le gouvernement doit accéder à un financement raisonnable de son projet touristique en traitant les problèmes liés à l’identification et la planification des projets. Il doit aussi établir des politiques intégrées en matière de tourisme, régler les conflits de politique entre les départements des pouvoirs publics et des agences privées de tourisme. Renforcer les cadres réglementaires et institutionnels en ce qui concerne l’activité touristique tout en s’engageant à la diversification touristique.

    1. Les infrastructures adaptées

La Guinée Équatoriale a investi ces dernières années dans des infrastructures certes, mais la question qu’il faut se poser est la suivante : sont-elles adaptées aux normes touristiques ?

Le gouvernement équato-guinéen devra mettre en place un programme d’expansion des infrastructures visant à désenclaver le pays tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, en particulier au niveau routier et aérien. Des efforts importants doivent être menés au niveau du développement des infrastructures de communication et des technologies de l’information : accès des communes rurales au réseau téléphonique et à internet. Désenclavement numérique du pays. Nous faisons allusion à l’accès à la couverture numérique en haut et très haut débit et la couverture en téléphonie mobile, même dans les zones rurales sans oublier la vulgarisation des technologies de l’information.

  1. Le défi de sécurité

La Guinée Équatoriale est l’un des pays le moins visités du continent africain, en raison de son système dictatorial. Il faut stabiliser le pays pour créer un climat de sécurité et de paix. La bonne gouvernance est la solution à ses problèmes. Les défis en matière de paix et de sécurité traduisent surtout des problèmes de gouvernance, comme la gestion des élections. De même les problèmes liés au terrorisme, à la gestion de la diversité, au développement sont des relents de la gouvernance. Le gouvernement équato-guinéen doit donc favoriser le respect des droits par la mise en place d’un état de droit où sont garantis les droits et les libertés individuels, la pratique des vertus démocratiques et le respect des droits de l’homme. Cette situation entraine de facto, la sécurité et la stabilité du pouvoir politique, qui à leur tour favorisent la croissance économique dont le tourisme qui a nécessairement besoin de paix pour son développement.

    1. Proposition de stratégies d’aménagement

Les différentes potentialités (forêts, et eaux) représentent des éléments essentiels au tourisme ludique, naturisme et de plaisance. Ce pays développe des capacités sur lesquelles l’accent doit être mis pour attirer l’attention des touristes. À cet effet, il serait aussi judicieux de construire des hôtels et des bungalows répondant aux normes internationales en bordure de mer pour favoriser le sport nautique, veiller également à la propreté des eaux en nettoyant les plages, sensibiliser les populations sur les pratiques d’hygiène et mettre en valeur aussi les villages des pécheurs en bâtissant autour de cette pêche son histoire pour intéresser les touristes. Pour réaliser son dessein touristique, le pays a l’avantage de disposer de ressources financières pour se doter des infrastructures requises (NTIC, eau, électricité). Cependant, il faudra attirer l’investissement privé international notamment les grandes chaines hôtelières.

    1. L’intégration des TIC dans le secteur touristique équato-guinéen

Une définition usuelle désormais classique présente les technologies de l’information et de la communication comme étant un « ensemble des techniques et des équipements informatiques permettant de communiquer à distance par voie électronique » (Larousse, 2017). Nous pouvons la compléter par celle du Grand dictionnaire terminologique de l’office québécois de la langue française (OQLF) qui intègre l’ensemble des aspects communicationnels tels que le traitement, la mise en mémoire, la diffusion et l’échange de l’information.

Deux défis technologiques s’imposent clairement au secteur touristique : il s’agit d’une part, de l’accueil des visiteurs, d’une « mutation réelle du physique vers le numérique » (Buhalis et Deimezi, 2004 ; Cabrespines et Wargnier, 2017) ; d’autre part, pour les produits touristiques, de leur dématérialisation à travers le « Web 2.0, au centre de la prise de pouvoir du consommateur » (Fabry, 2011) d’autant que les TIC ont révolutionné le secteur du tourisme et l’industrie de voyages. L’intégrer au tourisme en Guinée Équatoriale sera un atout majeur.

Conclusion

Au terme de cette étude, force est de reconnaître que le pays étudié, la Guinée Équatoriale regorge de potentialités touristiques non négligeables et impressionnantes avec de belles plages, une faune et une flore attrayante. Il faut noter qu’en 2021, le tourisme constituait 1,7% du PIB. Ces potentialités peuvent répondre aux goûts et à la demande touristique à la recherche de paradis perdu. Toutefois, toutes ces potentialités encore en sommeil ne sont pas suffisamment mises en valeur. La procédure d’obtention du visa, l’insécurité, l’aménagement de certains sites sont des freins au développement touristique du pays.

Pour pallier cela, il importe de faire des aménagements adéquats aussi bien au niveau des sites qu’au niveau des infrastructures. L’aménagement consistera donc à la réalisation intégrée d’un ou de plusieurs équipements et de mesures d’accompagnement extérieures aux équipements proprement dits. Nous pensons que cela permettra de donner des entités commercialisables grâce à la sensibilisation des populations sur les retombées d’un bon aménagement des sites. Aussi, la valorisation doit être faite aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays à travers les TIC, la participation aux foires, aux salons et l’inscription des produits touristiques de la Guinée équatoriale dans les catalogues des Tours Opérateurs.

Le gouvernement gagnera à mieux s’organiser afin de permettre au tourisme de venir en aide à son économie très dépendante du pétrole. Pour se faire, il y a des impacts positifs liés à l’intégration des TIC. Nous retenons donc la proposition selon laquelle l’utilisation des outils technologiques dans le domaine du tourisme peut contribuer à la valorisation des sites touristiques équato-guinéens. D’abord, l’internet constitue l’outil technologique le plus utilisé par les touristes. Ensuite, l’utilisation du téléphone portable pour se connecter aux sites web touristiques peut influencer positivement le taux de fréquentation. Enfin, l’utilisation des applications touristiques peut contribuer à valoriser les sites touristiques en Guinée équatoriale.

Cette mission ne connaîtra de succès, avec la position stratégiquement favorable de cette zone étudiée, que lorsque d’abord, la situation socio-politique du pays deviendra viable. Ensuite, les populations participeront activement à toutes activités du tourisme aussi bien en amont qu’en aval et seront associées à la prise de décision. Enfin, la procédure pour l’obtention du visa doit être revisitée afin de permettre aux touristes de choisir la destination équato-guinéenne.

BIBLIOGRAPHIE

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SOURCES INTERNET

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  1. Genre Gorilla avec Les gorilles avec 2 espèces, Genre Pan les chimpanzés et bonobo avec 2 espèces. Les drills et mandrills avec 2 espèces, genre Lophocebus, les mangabeys avec 2 espèces. Genre Rungwecebus, le Kipunjii avec 1 espèce. Genre papio, les babouins avec 6 espèces.
  2. En 2011, des archéologues galiciens du Conseil Supérieur de Recherches Scientifiques (CSIC) ont localisé la nécropole la plus ancienne (plus de deux mille ans) et la plus grande (50 000 mètre carré) d’Afrique centrale. On y a exhumé de nombreux objets (bracelets, colliers, poteries, haches…). Quant aux objets en fer découverts, leur nombre était impressionnant.
  3. Cette déclaration a été signée le 17 mars 1999 à Yaoundé par six chefs d’État d’Afrique Centrale (le Cameroun, LE Gabon, la Guinée équatoriale, la République du Congo). Cette déclaration traduit la volonté politique des États de la sous-région de recourir à un système de gestion commune et ainsi de rendre plus effective la protection de la forêt.
  4. Avec le Décret du 31 décembre 1988 (No. 8/1988), et la loi No. 6/1990 du 22 août1990, le président Obiang a institué le comité National pour la Protection de l’Environnement, la mission de ce comité consiste dans la protection des ressources naturelles.
  5. Ces parcs ont été institués avant l’indépendance par Décret Ministériel. Le système de parcs nationaux et de réserves institué par l’administration espagnole n’a obtenu aucune reconnaissance formelle jusqu’à 1988.
  6. Ce sont la Reserve Scientifique de la Caldera de luba, RS de la Playa Nendyi, PN de Monte Alén, PN de Pico Basilé, PN de Altos de Nsork, MN de peidra Bere, MN de Piedra Nzas, RN de RIO Campo, RN de Monte Temelon).