L’unité grammaticale « kɛ́ » est un subordonnant qui plonge l’analyste au cœur des réalités dichotomiques que présentent certains morphèmes dans les langues kwa. En baoulé, il est en même temps, un cas d’homonymie et par ailleurs, un cas de polysémie. Dans ses usages, le subordonnant « kɛ́ » est susceptible d’avoir différentes valeurs (temps, lieu, comparaison, cause) et de remplir plus d’une fonction grammaticale (subordonnées circonstancielle et en fonction d’expansion). Cet article qui s’inspire des méthodes du fonctionnalisme propose de faire l’examen des interfaces, aux plans sémantiques et syntaxiques, de cette unité grammaticale à multiple facettes. Nous l’avons effectué avec des proverbes baoulé et justifions ce choix par le fait que ces énoncés élucident parfaitement, les circonstances d’emploi du morphème « kɛ́ ». À terme, cette recherche a établi les différents paramètres qui fondent les emplois et valeurs de « kɛ́ », en baoulé.