Infundibulum Scientific

CRISE SÉCURITAIRE ET CHÔMAGE DES JEUNES AU CENTRE DU MALI : EMPLOI-JEUNE COMME UNE ALTERNATIVE À LA VIOLENCE

Boureima TOURE

Résumé

Au Mali, la question de l’emploi des jeunes se pose autant en milieu urbain que rural. Outre ses conséquences économiques, elle expose de nombreux jeunes des régions du centre à de tentations multiples. Depuis quelques années, cette jeunesse sert de tremplin pour de nombreux groupes1 de violence qui en profitent pour les recruter tout en accentuant davantage la violence. Dans cette étude, la démarche méthodologique a été essentiellement qualitative et s’est focalisée sur les différents acteurs concernés par le phénomène. Les résultats ont révélé que ces jeunes en situation de sans emploi et vulnérables, sont exploités à fonds par les différents groupes de violence pour non seulement accroitre leur nombre mais aussi et surtout accentuer les violences. Alors, une inversion de la politique d’emploi des jeunes ciblant particulièrement ceux des zones rurales s’avère plus que jamais nécessaire pour enrayer la violence et impulser le développement au niveau local.

Abstract

In Mali, the issue of youth employment arises in both urban and rural areas. In addition to its economic consequences, it exposes many young people in the central regions to multiple temptations. In recent years, this youth has served as a springboard for many violent groups that take advantage of it to recruit them while further accentuating violence. In this study, the methodological approach was essentially qualitative and focused on the various actors concerned by the phenomenon. The results revealed that these unemployed and vulnerable young people are exploited to the fullest by the various violent groups to not only increase their number but also and above all to accentuate violence. Therefore, a reversal of youth employment policy, particularly targeting those in rural areas, is more necessary than ever to curb violence and boost development at the local level.

Mots-clés

Mali, jeune, chômage, violence, crise sécuritaire