Infundibulum Scientific

LA TRADUCCIÓN DE BABEL A MARTÍN LUTERO: HISTORIA DE UNA DISCIPLINA PROTEIFORME

Dochienme mathieu BAMBA

Résumé

L’une des caractéristiques essentielles de la science qui étudie la traduction, la traductologie, est son interdisciplinarité. Il va sans dire que celle-ci trouve son origine dans l’histoire tumultueuse de la traduction. En effet, tout au long de son évolution, la traduction a été protéiforme, adoptant des formes et des fonctions différentes. Le présent texte est une analyse de cette activité à trois périodes clés de l’histoire de l’Occident : l’Antiquité, le Moyen Âge et la Renaissance. Ainsi, à l’Antiquité, la traduction a été pratiquée par les auteurs romains pour adapter et transcrire la littérature grecque en latin, au Moyen Âge, elle a été pratiquée pour reconquérir l’identité nationale et religieuse espagnole face aux Arabes et pendant la Renaissance, elle a permis à Martin Luther de promouvoir les langues européennes naissantes grâce à la traduction biblique.

Abstract

One of the essential characteristics of the science that studies translation, Translation Studies, is its interdisciplinarity. Needless to say, this one has its origins in the tumultuous history of translation. In fact, throughout its evolution, translation has been proteiform, adopting different forms and functions. The present text is an analysis of this activity in three key periods of Western history: Antiquity, the Middle Ages and the Renaissance. Thus, in Antiquity, translation was practised by Roman authors to adapt and transcribe Greek literature in Latin; in the Middle Ages, it was practised to reconquer Spanish national and religious identity in the face of the Arabs; and in the Renaissance, it allowed Luther to promote the nascent European languages through biblical translation.

Mots-clés

Histoire – Protéiforme – Identité – Religion – Traduction