Il se pose, depuis plusieurs années, la question de la pérennisation des éléments culturels des sociétés africaines, dans un contexte où le primat est accordé aux cultures exogènes présentées comme les standards de développement. Pour donc contribuer à la réflexion sur le maintien et la sauvegarde des cultures africaines, la présente étude a mis en rapport trois facteurs : le vieillissement des acteurs culturels, les domaines du patrimoine culturel immatériel et les modes de transmission des éléments culturels. Les concepts de l’étude ont été empruntés à la Convention 2003 de l’UNESCO sur le patrimoine culturel immatériel et à l’anthropologie sociale et culturelle. Il été fait usage d’une approche mixte. Ainsi, une fiche d’inventaire (questionnaire) et un guide d’entretien ont été administrés, pendant cinq (5) ans à 357 sujets transindividuels issus de toutes les cultures ivoiriennes et venant des 02 districts autonomes et des 31 régions administratives que compte la Côte d’Ivoire. Le dépouillement des données a permis de comprendre que le vieillissement des élites culturelles est une entrave à la pérennisation du patrimoine culturel étant donné que ces acteurs tiennent à se conformer à des modes de transmission parfois rendus inopérants par des formes de sociabilité modernes. Il est par conséquent indiqué d’aller à la négociation sociale pour repenser les modes de transmission et éviter de célébrer le requiem des cultures africaines. Mots clés : Menace, patrimoine culturel, personnes âgées, transmission, vieillissement